Le livre belge à l’abandon
L’édito de Marc Pasteger.
Les éditeurs belges francophones font grise mine. La crise sanitaire a frappé fort. Certes, on pouvait encore trouver des livres dans les grandes surfaces et des points presse mais les librairies étaient fermées et certains diffuseurs aussi. De toute façon, aucune nouveauté ne sortait et, donc, les ventes en ligne n’ont pas comblé le déficit. Contrairement à la Suisse romande, par exemple, qui a mis au point un vaste plan d’aide et de promotion en faveur du secteur, la Belgique francophone s’embourbe dans des réflexions et réglementations stupides menées par des gens qui, pour la plupart, ne connaissent strictement rien aux réalités d’un métier particulier. Le dégoût exprimé par beaucoup aujourd’hui traduit en fait un malaise déjà ancien. C’est que les défenseurs des éditeurs et auteurs belges francophones sont devenus rarissimes aussi bien au sein des pouvoirs publics que dans les médias.