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Les murs de Graceland tagués par le mouvement Black Lives Matter, vif débat aux USA (photos)

Les murs entourant la célèbre maison d’Elvis Presley ont été recouverts par des messages hostiles à Donald Trump. Un coup de communication qui a fait son effet.

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Au pays du rock 'n' roll, tout ce qui touche au « King » a une dimension presque sacrée. Alors quand des manifestations anti-Trump taguent les murs extérieurs de sa propriété, là où les fans d’Elvis laissent traditionnellement leurs messages, il n’en faut pas plus pour déclencher une véritable bombe atomique sur les réseaux sociaux américains. C’est ce que rapporte notamment le média conservateur Fox News qui s’indigne de voir ainsi Graceland « vandalisée ».

Un débat qui reflète le climat politique américain

Sur les photos qui témoignent des faits, on voit de nombreux messages écrits dans la nuit de dimanche à lundi et liés au mouvement Black Lives Matter, qui dénoncent le climat de violences policières au détriment des Afro-Américains. Parmi les tags, on lit « I Can’t Breathe » (« Je ne peux pas respirer », en référence aux derniers mots de George Floyd avant de mourir étouffé par des policiers), « No Justice No Peace » ( »Pas de justice, pas de paix »), « Fuck Trump », tout comme des appels pour « arrêter les meurtriers de Breonna Taylor » (une Afro-Américaine tuée par balle en mars dernier).

Pour le demi-frère du King, Bill Stanley, c’est acte est « complètement injustifié ». « C'est l'un des jours les plus tristes de ma vie, juste après celui où Elvis est décédé […] On ne peut pas y croire, nous sommes vraiment choqués », se désole-t-il à la chaîne d’info locale WMC5. A-t-il été surpris de voir ce type de message sur la propriété d’un chanteur pourtant touché par la lutte pour les droits civils des Noirs ?

Au contraire, pour Antonio Parkinson, représentant démocrate de Memphis, les critiques montrent surtout les opinions politiques des personnes qui s’indignent. Lui voit les choses d’un tout autre point de vue. « Quel est le vrai problème ici ? Chaque visiteur qui est venu à Graceland a écrit sur ce mur et il n'y a eu aucune plainte. Donc, vraiment, c’est CE qui a été écrit, pas le fait que cela ait été écrit », dit-il.

Située près de Memphis, la ville où a grandi Elvis Presley, Graceland est un véritable symbole pour les Américains. Il s’agit d’ailleurs de la deuxième résidence privée la plus visitée des Etats-Unis, après la Maison-Blanche. Cette semaine, la mairie de Memphis a décidé d’effacer les graffitis écrits dimanche soir. En novembre, Graceland accueillera la nouvelle édition de Miss USA, un concours cher à Donald Trump puisqu’il l’a un temps dirigé.

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