Charlie Hebdo: «Le journal était menacé 50 fois par jour»
Le procès « Charlie Hebdo » rouvre des plaies. Maryse Wolinski y a tout perdu il y a cinq ans : son mari, sa joie de vivre mais pas la volonté de lutter.
Elle revient de loin et sa guérison ne s’achèvera sans doute jamais. Maryse Wolinski, l’épouse du dessinateur Georges Wolinski assassiné à Paris le 7 janvier 2015 dans les locaux de la rédaction de « Charlie Hebdo » avec onze autres personnes, témoigne aujourd’hui des suites intimes de l’attentat. Son livre, écrit à l’encre du chagrin, traduit « le désert de l’absence » et sa chaîne de dramatiques conséquences. Ce petit bout de femme ne pardonne ni ne se résigne. Elle s’adresse à Chérif Kouachi, le bras armé des crimes qui lui ont arraché l’amour de sa vie, un jour blême. Depuis lundi, elle assiste en personne au procès des complices des assaillants. Une épreuve de plus dans un très long processus de reconstruction aléatoire.
Ni résilience, ni soumission, ni victimisation : c’est ce vers quoi vous tendez cinq ans après les faits… avec une grande part de douleurs ?