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Ihsane Jarfi: lutter pour ne jamais oublier

En 2012, il est torturé puis tué en région liégeoise par quatre hommes, condamnés lourdement depuis. L’assassinat, perpétré parce que la victime est gay, crée une onde de choc en Belgique. Et a poussé le père d’Ihsane à s’engager dans une lutte de tous les instants contre l’homophobie.

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Au bout du fil, Hassan Jarfi ne fléchit pas. Comme des centaines de fois peut-être, il raconte la tragédie vécue par sa famille huit ans plus tôt. Rien de mécanique dans le ton utilisé ou dans le choix des mots. Les paroles du sexagénaire d’origine marocaine viennent du cœur. « J’ai fait une promesse à mon gamin parce que, quelque part, je suis responsable », pose-t-il en douceur. Hassan Jarfi vit avec ses regrets, ceux de ne pas avoir enlacé son fils de son vivant pour lui dire que son orientation sexuelle n’importait pas. Que seul son bonheur comptait. Qu’il l’adorait : « Entre nous, il y avait un grand amour. Mais aussi ce qu’on ne disait pas : il a caché et j’ai fait semblant. » En filigrane, il évoque l’homosexualité de son fils. Un tabou aux yeux de Hassan Jarfi, mais le mobile des assassins d’Ihsane un soir d’avril 2012.

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