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#Metoogay: la communauté homosexuelle dénonce à son tour les violences sexuelles

L’accusation de viol d’un jeune homme à l’encontre du député communiste Maxime Cochard a provoqué une onde de choc. Les internautes homosexuels dénoncent depuis massivement les violences sexuelles dont ils ont été victimes, que ce soit en France ou en Belgique.

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Des milliers de gays témoignaient vendredi sur Twitter, sous le mot-dièse #Metoogay, des violences sexuelles qu’ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo et #Metooinceste et après des accusations de viol contre un élu de Paris et son conjoint. Apparu jeudi dans la soirée, #Metoogay comptait vendredi matin parmi les tendances France sur le réseau social.

Une vague de témoignages et un site d’aide pour les victimes

Parmi les témoignages : « J’avais 20 ans, lui plus de 30, il m’a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J’étais tétanisé. Il a dit "qui ne dit mot consent". J’ai pleuré tout au long du rapport et il m’a dit "J’avais pas vu. Tu as aimé quand même?" ». « A 16 ans, c’était l’un de mes meilleurs amis. À 21, c’était mon petit-ami qui refusait mes "non". À 26, c’était un plan cul qui m’a fait le combo violence, contrainte et menace », raconte un autre homme.

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l’enfance ou l’adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel. Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l’élu PCF du Conseil de Paris Maxime Cochard et son conjoint ont été accusés de viol et d’agression sexuelle, ce qu’ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF. Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l’âge de 18 ans alors qu’il était dans une « situation particulièrement vulnérable ».

Vendredi matin, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a assuré de son « plein soutien » les victimes de violences sexuelles. « Si vous le souhaitez, des policiers, gendarmes et psychologues sont disponibles pour vous via https://arretonslesviolences.gouv.fr 24h/24 », a-t-elle écrit sur Twitter. « Nous sommes de votre côté. Aucune violence sexuelle n’est excusable ! ».

« La libération de la parole est un acte de grand courage », a salué pour sa part David Belliard, maire adjoint (EELV) à Paris, sur Twitter. « La violence est aussi courante et banalisée chez les gays, où la domination patriarcale est omniprésente autant que niée ». De même, pour SOS Homophobie, « le mouvement #Metoogay marque une nécessaire libération de la parole de victimes de violences sexuelles ». « Ces personnes doivent être entendues et protégées. On vous croit et on vous soutient », a écrit l’association.

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