Débrancher pour décompresser
Pas de mail ! Ou en tout cas moins que le flot ininterrompu qui nous enchaîne chaque jour…
Combien ce matin ? Dix, trente, cinquante ? Plus les « indésirables ». Plus ceux arrivés sur votre boîte mail privée, dont deux tiers inutiles envoyés par un copain, déjà reçus par ailleurs, déjà dépassés, à visée commerciale quand on a eu le malheur de laisser son adresse dans un magasin ou lors d’un achat en ligne. Des mails comme s’il en pleuvait ! Cette « facilité » est devenue un boulet, sa surenchère une nuisance sociale et psychologique. Des mails au boulot, à la maison, sur son smartphone, son laptop. Cette tendance lourde s’accentue en ces temps de Covid avec le télétravail. On se contacte par mail. On se répond par mail. On se téléphone moins. On se voit moins. Pire, quand on prend la peine d’exposer sa demande de vive voix, parfois en détail, on s’entend dire : « OK, envoyez-nous un mail. » On recommence tout. Perte de temps, d’énergie. Des chaînes artificielles se créent dans une hyperinflation.