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Eurovision: les bookmakers font-ils de bonnes prédictions?

Il arrive souvent que les parieurs voient juste mais leurs pronostics sont loin d’être absolument fiables.

Temps de lecture: 3 min

Le 22 mai, on saura quel pays remportera le Concours Eurovision de la chanson pour le millésime 2021. Ces derniers jours, le classement des bookmakers a quelque peu été chamboulé. L’Italie a ravi la première place à Malte, tombée en troisième position, alors que la France tient toujours fermement la deuxième place du podium. Quant à la Belgique, elle perd une place, passant de 19e à 20e. Mais est-ce pour autant foutu pour la Belgique ? Et est-ce que les trois premiers du classement sont assurés d’arriver en tête du classement final ? Pas si sûr.

Souvent raison ou presque raison

Pour savoir ce qu’il en est, faisons le bilan de ces dix dernières années d’Eurovision. Sur cette période, les bookmakers avaient trouvé le gagnant à cinq reprises : en 2010 (Lena, Allemagne), 2012 (Loreen, Suède), 2013 (Emmilie de Forest, Danemark), 2015 (Måns Zelmerlöw, Suède), et 2019 (Duncan Laurence, Pays-Bas). Ils ont donc vu juste une fois sur deux. On remarque aussi qu’ils ne se trompent souvent pas lorsque le favori vient d’Europe du Nord. Dès que le gagnant vient d’une autre partie du continent, les bookmakers ont tendance à ne pas le voir venir. Mais pour 2021, aucun pays germanique ne fait partie des premiers de leur classement.

Il est aussi intéressant de voir que sur les cinq années où ils se sont trompés, les bookmakers avaient quand même souvent placé le vainqueur en deuxième position. C’était le cas en 2014 (Conchita Wurst, Autriche), 2017 (Salvador Sobral, Portugal) et 2018 (Netta, Israël). Autrement dit, les parieurs se sont véritablement fait surprendre seulement deux années sur les dix : en 2011 (Ell & Nikki, Azerbaïdjan) et 2016 (Jamala, Ukraïne). Ces deux pays étaient ces années-là classés respectivement quatrième et troisième par les bookmakers. A remarquer qu’ici, il s’agit de pays situés aux confins de l’Europe.

Pas à l’abri d’une surprise

Pour finir, que faut-il en penser cette année ? Manifestement, l’Italie, la France et Malte ont leurs chances. Cela fait des semaines qu’ils sont en tête dans les paris. Du ce fait, la France y croit. Oui, sauf qu’elle a déjà eu l’occasion d’être déçue par les bookmakers par le passé. En 2011, Amaury Vassili était grand favori et il a fini quinzième. En 2019, Bilal Hassani devait être troisième et il a fini seizième. La France peut donc encore tomber de haut cette année, comme elle pourrait tout aussi bien suivre le chemin de l’Autriche, du Portugal et d’Israël.

Quant à la Belgique, a priori, c’est plutôt mal parti pour l’emporter. Il faudrait pour cela déjà arriver en finale et pour l’instant, même ça cela paraît difficile. Les bookmakers la classe 11e sur 16 participants en demi-finale, autrement dit pas assez pour arriver en finale. Mais une remontada est toujours possible. De là à gagner le concours, cela serait un coup de tonnerre pour les bookmakers qui n’auraient jamais eu une si mauvaise prédiction.

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