L’élection permanente
L’édito de Marc Pasteger.
La vie politique de nos voisins français a ceci de particulier : on y évoque sans cesse les élections. Et, bien sûr, essentiellement la présidentielle. Il est fréquent que le soir même où elle a eu lieu, les débatteurs de tout poil se demandent déjà qui, cinq ans plus tard, se présentera. Et tout au long du quinquennat (jusqu’en 2002, c’était un septennat), les pronostics, paris, prédictions affluent. Des sondages organisés en continu prennent le pouls de l’opinion. Et plus la date du premier tour approche, plus les médias y vont de leurs suppositions. Titre récurrent de première page : « Et si c’était… ? » Suit un nom que, jusqu’alors, on ne citait pas nécessairement parmi les favoris.