Axel Kahn, paisible et résigné
L’un se bat farouchement, à l’extrême limite de ses forces. L’autre accepte de s’effacer. Le généticien Axel Kahn a ému tout le monde le 17 mai dernier en annonçant qu’il est victime d’un cancer incurable. Le matin sur France Inter face à Léa Salamé, le soir dans « C à vous » sur France 5 où on l’a si souvent reçu pour commenter les mesures anti-Covid. Sobre, celui qui a longtemps présidé la Ligue contre le cancer a pris congé, laissant savoir que, bientôt, il n’y serait plus. Il a gardé son quant-à-soi, cette réserve exigeante et naturelle. Chacun vit la lutte contre le cancer à sa façon. Il a adressé ses adieux sur Facebook dans une lettre émouvante, intitulée « Le bout du chemin », empreinte de sagesse. Il n’élude rien : « Face à la mort, il y a ce que l’on désire qu’elle soit, et ce qu’elle est. » À mots simples et sereins, il signifie son départ : « Je vais mourir bientôt. Je vous dis au revoir. »