Changer d’air
L’édito de Marc Pasteger.
Les très longs mois que nous venons de vivre repliés sur nous-mêmes et confinés dans des espaces parfois réduits nous ont peut-être donné envie de changer vraiment d’air. Tourner totalement la page sur un métier, une situation géographique, un mode de vie, voire une aventure conjugale, figure assez souvent maintenant en tête des réflexions de nos contemporains. Et de tous âges. Car il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour se rendre compte que l’on fait fausse route, que l’on subit une existence et qu’au final, les contraintes et les déplaisirs sont plus nombreux que les satisfactions et les bonheurs, si petits soient-ils. Tandis que les villes font fuir, nature et verdure attirent. Paul Fort avait (presque) tout dit dans son poème le plus célèbre :
« Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.