«On m’a refusé un poste parce que je suis en fauteuil»
Marché de l’emploi et handicap ne font pas bon ménage en Belgique. Clémentine Bernard nous dévoile son cas personnel et alerte sur cette réalité méconnue.
La bascule en 2013. Jusqu’à cette année-là, Clémentine Bernard enseignait le latin dans une école secondaire wallonne. La professeure était bien implantée dans cet ancien couvent où les escaliers s’empilent. Puis sa santé se détériore nettement et le verdict tombe : cette maman de sept enfants qui habite dans la province du Luxembourg souffre d’une myopathie des ceintures, maladie musculaire dégénérescente. Le fauteuil roulant s’impose à elle de façon permanente. « La déclaration tardive de la pathologie m’a permis d’avoir un parcours scolaire normal, d’aller à l’université et de démarrer une carrière dans l’enseignement », rejoue Clémentine. Dans son école, des alternatives sont trouvées pour qu’elle évite les nombreuses marches. « Les établissements sont censés être accessibles, mais c’est à leurs frais. Avec la direction, on a toujours bricolé des solutions, parfois improbables.
