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Vanessa Paradis, premier face-à-face avec le théâtre

Elle connaît la scène depuis sa tendre enfance mais là, ce n’est pas la même chanson : Vanessa Paradis se frotte pour la première fois au monde « périlleux » et « magnifique » du théâtre.

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Dans un entretien accordé à l’AFP avant la première mardi de « Maman » au théâtre Edouard VII à Paris, la star se dit « habitée » par le texte écrit et mis en scène par le réalisateur et auteur Samuel Benchetrit, son mari à la ville. « Dans quelques semaines, dans quelques mois, je vais me détendre un peu mais là, je ne pense qu’à ça tout le temps », confie-t-elle.

La chanteuse et actrice de 48 ans a aimé les planches depuis que, petite, elle prenait des cours de danse et se produisait en fin d’année. Mais celle qui a été sous les projecteurs dès ses huit ans dans l’École des fans et à 14 ans avec le tube « Joe le taxi » avoue « avoir beaucoup le trac  ».

« Complètement bouleversant »

« J’avais beaucoup d’admiration pour les comédiens de théâtre mais pour l’avoir vécu, je les admire encore plus, c’est énorme ce qu’ils font », assure la star qui a joué dans une vingtaine de films. « C’est très périlleux de garder la justesse du jeu tout en projetant la voix très fort », ajoute encore l’actrice qui joue sans micro. Elle a attendu longtemps avant de se décider, jusqu’à ce qu’elle soit « subjuguée » par le texte de Benchetrit qui a eu « confiance » en elle.

« J’avais un petit peu peur du théâtre avant, j’ai failli en faire plusieurs fois mais je ne me laissais pas le temps, j’étais dans ma musique, les films, et les voyages », affirme le César du meilleur espoir féminin (1990) pour « Noce blanche » de Jean-Claude Brisseau. « Il faut donner beaucoup au théâtre, on répète pendant plusieurs semaines et si tout va bien on joue pendant plusieurs mois. Pendant une moitié de votre année, vous ne pouvez pas faire autre chose  ».

Mais au-delà du trac, les deux mois de répétition de la pièce, où elle joue face à Eric Elmosnino, Félix Moati et Gabor Rassov, lui ont « fait adorer le théâtre  ». « Je trouve ça extraordinaire (…) c’est comme construire une maison, on commence par les fondations puis un jour, elle a un toit et une cheminée et on a envie d’être dedans  », dit-elle. « Je ne veux pas amoindrir la performance des acteurs au cinéma, mais au ciné, on joue de petits bouts de scène, là on joue une histoire du début jusqu’à la fin. Vivre cette émotion en continu est complètement bouleversant », confie l’actrice.

« Ça vous mène, ça vous malmène et ça vous fait du bien ; dans le spectacle vivant, il y a quelque chose à la fois d’excitant et dangereux. C’est magnifique mais… c’est extrêmement dur », rit-elle. Et de constater qu’il était « effarant de voir à quel point on n’a pas la maîtrise sur nous-mêmes car nous laissons le texte nous envahir  ».

« Disponibilité »

Dans « Maman », elle incarne Jeanne, une femme mariée depuis plus de 25 ans. « C’est quelque chose de vivre avec quelqu’un pendant 25 ans, c’est un défi  », affirme avec un léger rire, celle qui a eu une longue relation avec Johnny Depp, le père de ses enfants. «  Jeanne est une femme en quête d’un enfant qu’elle n’a pas eu. Elle se retrouve un soir à attendre un taxi dans la rue et croise un jeune homme qui la prend pour une pute. Elle est persuadée qu’il l’a prise pour une mère et va proposer une chose énorme à son mari. C’est à la fois réel et irréel à la fois ».

Avant la pièce, elle avait terminé deux films (« L’Appel du devoir » d’Hugo Thomas et « Cette musique ne joue pour personne » du même Samuel Benchetrit, en salles fin septembre). Elle aimerait écrire de nouvelles chansons pour son futur album. « Mais là j’en suis incapable, c’est une pièce dense, il faut avoir une disponibilité de temps mais aussi d’esprit  ».

AFP

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