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Maltraitance animale: L214 s’est infiltré dans les services vétérinaires d’un abattoir de bovins (vidéo)

L214 vient de sortir une nouvelle enquête. Il est question cette fois des abattoirs de bovins et des « carences » des services vétérinaires.

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L214 dénonce encore une fois la maltraitance animale en France. Dans une enquête sortie hier soir, Thomas Saïdi témoigne des découvertes faites lors d’une infiltration dans le service vétérinaire de l’abattoir Bigard de Cuiseaux en Saône-et-Loire. L’homme s’est présenté pour un entretien d’embauche et s’est vu accepté malgré un CV « léger » et des expériences plutôt éloignées de l’abattage de bovins.

Dans la vidéo, il explique que son poste dépend du ministère de l’Agriculture et qu’il est chargé de contrôler le respect des règles sanitaire et de protection animale. L’homme met en avant le manque de formation qu’il a reçu suite à son embauche. Il s’est retrouvé seul à devoir contrôler l’abattage rituel au bout d’une semaine.

Lors de son passage dans l’abattoir, Thomas Saïdi témoigne de nombreuses infractions qui ont entraîné « des souffrances aiguës et pourtant évitables aux animaux ». Entre autres, il a observé des bovins encore conscients après avoir été égorgés, des vaches enfermées plus de 48 heures sans nourriture, des animaux blessés qui n’ont pas été transférés pour un abattage d’urgence.

Enfin, une partie de la vidéo se concentre sur les vaches qui arrivent à l’abattoir alors qu’elles sont pleines. Les fœtus, parfois prêts à naître, sont récupérés. Leur sang est collecté pour être ensuite vendu à des groupes pharmaceutiques afin de récupérer le sérum et faire des cultures de cellules. Les fœtus sont généralement morts asphyxiés dans le ventre de leur mère, explique le personnel de l’abattoir.

Une réponse du ministère de l’Agriculture

L’AFP rapporte que le ministère de l’Agriculture a promis « une enquête approfondie des pratiques de cet abattoir » et une « inspection complète de l’établissement ». Enfin, le ministère ajoute : « Le ministre Julien Denormandie prendra toutes les mesures, et notamment les sanctions, qui s’imposent ».

Pour ce qui est du groupe Bigard, l’un des leaders de la viande bovine en France et en Europe, aucun commentaire n’a été fait.

Dans la vidéo, Thomas Saïdi recueille le commentaire d’un vétérinaire officiel qui déclare : « Il n’y a pas assez de personnel, c’est vrai que si on doit suivre le règlement, il faut qu’on regarde tous les animaux au moment de l’abattage, mais ce n’est pas ce qu’on fait dans la réalité ». Seulement 1 à 2 % des animaux sont contrôlés lors des abattages.

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