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Les règles de Miss France bientôt adaptées ?

Alexia Laroche Joubert, la présidente du concours, a fait quelques confidences.

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La ministre française de l’égalité des hommes et des femmes, Elisabeth Moreno, s’est exprimée dans un bref entretien accordé à l’AFP après avoir rencontré les miss à Caen.

Pour la ministre, les règles du concours sont dépassées. « Il est regrettable qu’une femme veuve ou une femme qui est déjà mère ne puisse pas postuler », déclarait-elle en octobre. « Pourquoi une Miss France ne pourrait pas faire d’ironie, ne pourrait pas être maman ou poser seins nus pour lutter contre le cancer ? »

A la suite de ce questionnement, la ministre a reçu au ministère Alexia Laroche-Joubert, la présidente de la société Miss France, filiale de la société de production Endemol. Et elle était vendredi « quasiment certaine » que les règles « allaient évoluer ».

En effet, la présidente de Miss France a annoncé lors de la présentation du concours 2022, que les candidates seraient pour la première fois rémunérées pour la finale. « Il y a des critères à faire évoluer pour s’adapter à l’époque (...). Je pense que sûrement le statut de célibataire est obsolète », a-t-elle aussi admis.

La participation de personnes transgenres est également « envisageable » et a « fait partie des discussions » avec Mme Laroche-Joubert, a en outre assuré Mme Moreno samedi sur Europe 1.

Des éventualités qui ont fait bondir Geneviève de Fontenay, 89 ans, qui a claqué la porte du concours pour divergence de vue il y a une dizaine d’années. L’emblématique « Miss des Miss » s’est dite « très choquée », dans un communiqué.

Pour la ministre, le concours mérite toutefois d’être soutenu car «il a été un moyen pour beaucoup de femmes de s’émanciper ».

Un concours trop onéreux ?

Le principal groupe d’opposition (EELV-PCF-DVG) municipale à Caen s’est indigné début décembre que le maire LR ne communique pas son coût pour la ville.

Selon le conseiller municipal EELV, Rudy L’Orphelin, le concours, déjà organisé à Caen, avait « coûté 200.000 euros » en 2010 à la Ville.

Le groupe d’élus a mis en avant « les bénéfices engrangés par la société organisatrice » du concours et se sont « félicités des actions en justice engagées » par « Osez le féminisme ».

Le conseil de prud’hommes de Bobigny doit se pencher le 21 juin sur la procédure lancée par l’association qui accuse le concours de violation du droit du travail.

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