Marc Meganck : «Le manque d’amour en famille reste un tabou»
Un homme emmène son père vieillissant en boat trip pour le confronter aux vérités du passé. Dans son dernier roman, le plus personnel, l’écrivain Marc Meganck traite des blessures d’enfance avec brio et émotion.
Historien à la ville, le Belge Marc Meganck est aussi un écrivain doué d’une grande sensibilité. Il nous livre ici son roman le plus mélancolique, le plus puissant aussi, dont le propos sonne comme l’uppercut libératoire de toutes les peurs, de toutes les blessures, de toutes les frustrations de l’enfance.
William Braecke, le narrateur, est paumé. Il soigne dans l’alcool et les médicaments une lourde rupture sentimentale, une vie éteinte et des relations familiales inexistantes. Il décide d’embarquer son père dans un périple maritime, à la manière du « Pêcheur d’Islande » de Pierre Loti. L’occasion peut-être d’arracher à ce géniteur fantôme, raciste et méprisant, les secrets de famille qu’il cache encore…
Votre héros a toujours eu la sensation d’être incompris, étranger à sa famille. Pourquoi tente-t-il de renouer avec un père détestable ?