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Béluga dans la Seine: les opérations de sauvetage débutent, l’animal est dans un «état préoccupant»

L’association Sea Shepherd est sur le terrain pour assurer le sauvetage de l’animal, situé à 60 kilomètres de Paris.

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Depuis le mardi 2 août, un béluga a été repéré dans la Seine. De la même façon que l’orque observée quelques semaines auparavant, le béluga n’est pas dans son habitat naturel. L’animal serait dans un « état préoccupant » et serait « amaigri ».

Le cétacé se trouve « entre le barrage de Poses et celui de Saint-Pierre-la-Garenne », au nord de Vernon et Giverny, à une soixantaine de kilomètres de Paris. Plusieurs services de secours ont été mobilisés sur le terrain dont les services de l’État, les sapeurs-pompiers, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et le Groupe d’Étude des Cétacés du Cotentin (GEEC), pour établir l’état de santé de l’animal. Sea Shepherd est également présent sur le terrain.

Un barrage sonore

Pour le moment, le béluga est contenu par un « barrage sonore ». La présidente de l’association de défense des océans Sea Shepherd, Lamya Essemlali assure que « l’urgence est déjà de le nourrir pour éviter qu’il ne subisse le même sort que l’orque retrouvée morte de faim », quelques semaines auparavant. L’animal se trouve dans un habitat qui n’est pas bon : « Le milieu n’est pas très accueillant pour le béluga, la Seine est très polluée et les cétacés sont extrêmement sensibles au bruit, or la Seine est très bruyante avec sa navigation très importante », explique Lamya Essemlali.

Pour libérer l’animal, la préfecture de l’Eure a accepté d’accompagner les actions de Sea Shepherd. Ainsi, la préfecture a communiqué : « L’association Sea Shepherd France a proposé (…) de mettre en place des tentatives de sauvetage et de nourrissage » et que « le préfet de l’Eure (…) a décidé d’accompagner et de sécuriser ces actions, dans le respect de l’animal et de ses besoins ».

Amaigri mais tonique

Pour le moment, si l’animal semble être amaigri, il reste « tonique », et « passe très peu de temps en surface et effectue de longues apnées », comme l’explique Gérard Mauger, vice-président du GEEC, à l’AFP. Cependant, le béluga « fuit les embarcations et ne se laisse pas guider dans la direction de l’embouchure de la Seine ».

Sea Shepherd voudrait procéder à un prélèvement ADN sur le béluga. « C’est le seul moyen de savoir quelle est sa région d’origine. L’idéal serait de pouvoir le rapatrier dans son aire de répartition naturelle », assure la présidente à francinfo. Elle ajoute : « Quelques semaines après l’orque, c’est totalement ubuesque de retrouver un béluga ici. Il faut que l’on comprenne quel phénomène récent a conduit à de telles situations, et s’en prémunir ».

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