Annie Lulu: «Une histoire de résistance face à la violence et de respect du vivant»
Le deuxième roman d’Annie Lulu prend la forme d’une superbe fresque familiale et poétique, centrée sur les femmes, les animaux et la nature.
Tanzanie, 1986. Devenue l’épouse d’un riche commerçant, Rébecca est une femme illettrée élevant huit enfants. Un jour, elle quitte momentanément sa famille pour aider sa maman, qui lutte contre une compagnie pétrolière menaçant son village. Ce départ va chambouler le destin de Maggie, la fille aînée de Rébecca qui rêvait d’aller à l’université, et marquer le point de départ d’une tragédie familiale sur cinq générations, de la Tanzanie à l’Europe.
Est-ce que le fait d’évoquer l’histoire de cette famille sur plusieurs générations traduit votre volonté d’aborder les thèmes de la transmission et de l’héritage familial ?
La transmission à travers la maternité revient souvent dans mon travail, notamment romanesque. C’en est l’un des ressorts principaux oui. Ici, on suit une lignée de femmes qui transmettent à un petit garçon leur résistance et leur volonté d’émancipation.