Ces inconnus célèbres (10): le guillotineur… guillotiné?
Étonnamment, l’invention de la guillotine a été pensée dans un but altruiste.

Dans la cour de la prison des Baumettes, à Marseille, le 10 septembre 1977. Il est 4h40 du matin, le bloc pénitentiaire est désert. Seul le son d’une lame qui s’abat tranche alors le silence ambiant. Le moment est historique, même si le petit groupe présent n’en a pas conscience. Avocats, gardiens et juge viennent en effet d’assister à la dernière exécution au moyen d’une guillotine en Europe. Bientôt, la machine tueuse deviendra un reliquat des temps sombres du passé.
La guillotine, par son côté efficace et rapide, a en effet favorisé la multiplication des exécutions capitales. Au grand dam de son « inventeur », grand humaniste. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, l’invention de cette trancheuse de têtes a bien été pensée dans un but altruiste, celui de mettre fin à de grandes souffrances. En effet, il n’était pas rare que le guillotineur doive s’y reprendre à plusieurs fois pour décapiter un condamné suite à un coup de hache raté.