Le kouglof, comme les Rois mages…
L’histoire à table de la semaine.

Si ce gâteau est par excellence le symbole de l’Alsace, on le retrouve aussi en tant que spécialité allemande, autrichienne ou tchèque. C’est son moule à forme haute, cannelée et à cheminée centrale, qui donne son look caractéristique à cette brioche à pâte levée. L’Alsace en autorise deux versions, une sucrée, avec des raisins secs heureusement imbibés de rhum ou de kirsch, ainsi que des amandes ; mais aussi une déclinaison salée avec des lardons et des noix. Et bien sûr, ce n’est pas un gâteau du quotidien mais un mets des jours de fête, préparé avec amour à l’occasion d’une naissance, d’une communion, d’un mariage ou d’autres fêtes chrétiennes. Le moule, en cuivre ou en tôle émaillée, mais plus historiquement et généralement en terre cuite émaillée, prend alors la forme d’une étoile pour la Noël ou d’un poisson pour Pâques. Et on a même vu des kouglofs en forme de cœur être confectionnés pour la Saint-Valentin. À ces traditions d’autrefois se mêle aujourd’hui une dégustation plus ordinaire, au petit déjeuner ou à l’apéro pour les versions salées.