Nicolas Philibert: «La psychiatrie a besoin qu’on parle d’elle»
Avec « Sur l’Adamant », Nicolas Philibert signe un documentaire sur l’accompagnement des personnes souffrant de troubles psychiques. Ours d’or à la clé !

En suivant le quotidien d’un centre d’accueil parisien nommé l’Adamant, votre film nous invite à écouter la vision du monde de ses patients. Comment avez-vous évité de la romantiser ?
Je me refuse en effet de donner une vision romantique de la folie. Or avec un film tourné en psychiatrie, on peut vite verser dans le folklore ou le pittoresque. Cette idée que tous les fous sont des génies. Je suis attentif à ne pas tomber dans l’écueil et je pense que c’est simplement une histoire d’équilibre. Pour ne pas fétichiser tout cela, il faut être à l’écoute et gommer les clichés. Ce n’est pas le but premier du film, mais j’espère qu’il déconstruit les idées reçues.