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Une femme condamnée après avoir jeté ses deux chiens du troisième étage

« Quand le vétérinaire prend le Jack agonisant, il se rend compte qu’il craque de partout. »

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Le 12 septembre dernier, le tribunal de Valenciennes (France) a condamné à six mois de prison ferme une femme de 30 ans pour sévices graves et actes de cruauté envers deux chiens, mais aussi pour violences en récidive sur son conjoint et usage de cannabis.

Le 27 juin, vers 3 heures 30 du matin, à Fresnes-sur-Escaut (France), la police est dépêchée chez une femme trentenaire. D’après les informations de « La Voix du Nord », elle est en train d’insulter son compagnon et semble être dans un état second. Son conjoint, blessé à la main, est au pied de l’immeuble avec les deux chiens de race Jack Russell, qu’elle vient de jeter du troisième étage. L’un est mort, l’autre agonise avec de multiples fractures. Il sera euthanasié.

La femme décrit aux policiers une violente dispute avec son ami. Elle lui a porté des coups de dague à la main. Lui l’a giflée mais, « c’est la première fois », dit-elle. « Pour les chiens, c’est de sa faute, il m’a dit de les faire taire. Je l’ai écouté. C’était la seule solution, je les ai jetés ». Dans le box, elle évoque le trou noir, avoir eu un flash, une vision d’un ex-violent et ne pas se souvenir d’avoir jeté les chiens. « Je prends beaucoup de médicaments (subutex, benzodiazépine, valium), de l’alcool et du cannabis », dit-elle apathique.

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Leur taux d’alcoolémie était peu élevé, 0,40 mg/l d’air expiré. Les voisins se plaignent, les disputes sont récurrentes. Après la garde à vue, elle avait été placée sous contrôle judiciaire mais pour ne pas l’avoir respecté, elle est en détention provisoire depuis le 18 août. Son compagnon présent à l’audience, semble fatigué. Pour lui, « elle ne l’a pas fait exprès, elle aimait ses chiens ». Il n’a pas déposé plainte et ne se constitue pas partie civile.

Immature, narcissique et dépressive

L’expert psy la décrit comme une personne immature, narcissique, dépressive chronique, qui a un vécu douloureux. Son discernement n’est ni aboli ni altéré. Elle n’est pas bipolaire, ni maniaque. Son casier porte trois mentions depuis 2018 : infractions SNCF, usage de stups et violences avec arme le 3 mars dernier.

« C’est insupportable. Elle a jeté le premier chien et le second après. Quand le vétérinaire prend le Jack agonisant, il se rend compte qu’il craque de partout », déclare le conseil de la SPA, Me Tiry, en présence du vice-président de l’association. « Elle ose dire qu’elle aimait ses chiens », déclare Me Delauzun, conseil de l’association Stéphane Lamart.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et a condamné Charlotte Caudmont à douze mois de prison dont six avec sursis probatoire de deux ans avec maintien en détention. Une peine accompagnée d’une obligation de soins, d’interdiction de contact avec son conjoint, de paraître au domicile, de détenir une arme durant cinq ans, et des animaux domestiques. Elle devra verser à la SPA 1685 euros, à l’association Lamart 1500 euros et 1000 euros de frais d’avocats.

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