«La douleur» d’après les cahiers de Marguerite Duras

En juin 1944, toute la France attend l’arrivée des Alliés qui ont débarqué en Normandie, mais y sont toujours coincés, en raison d’une bataille que les troupes allemandes espèrent remporter. À Paris, l’espoir décuple les actes de résistance, donnant de plus en plus de fil à retordre à la Gestapo, laquelle multiplie les arrestations avec transferts immédiats vers les camps de concentration de Buchenwald et Dachau. C’est dans ce contexte qu’est arrêté Robert Antelme, écrivain communiste devenu figure majeure de la Résistance. Son épouse Marguerite, résistante elle aussi, multiplie les démarches pour savoir où se trouve son mari. Auprès de son amant Dionys, autre membre de la Résistance, et d’un certain Pierre Rabier, agent français de la Gestapo jouant double jeu. Surviennent l’insurrection parisienne, la libération d’août 1944 et la fin de la guerre huit mois plus tard. Place au retour progressif des déportés survivants et le début d’une longue attente… La Marguerite en question n’est autre que Marguerite Duras.