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Un F-16 a été la cible de plusieurs tirs à Florennes

Un avion a accidentellement tiré plusieurs fois sur un F-16 stationné sur le tarmac de la base militaire de Florennes.

Temps de lecture: 3 min

L’incident est peu banal et prêterait à sourire s’il n’y avait les sommes mises en jeu… Jeudi à 14h08, un F-16 stationné sur le tarmac de la base militaire de Florennes a été la cible de tirs : un technicien de maintenance a accidentellement ouvert le feu à partir d’un autre avion ! Un F-16 a pris feu et est entièrement détruit. Deux autres chasseurs sont légèrement impactés. On recense un blessé très léger.

Après le célèbre « j’ai glissé, chef » prononcé par le regretté Jean Lefebvre dans la « 7e Compagnie », voici« j’ai tiré, chef »

Jeudi, à 14h08 exactement, une colonne de fumée noire s’est élevée au-dessus de la base aérienne, alertant les riverains. Des ouvriers de maintenance étaient occupés à travailler sur un F-16 garé dans un hangar, à proximité de la tour de contrôle. Un technicien a accidentellement tiré une salve de coups à partir du F-16 sur lequel il travaillait. Les balles ont touché deux appareils du même type placés dans sa ligne de mire, à l’extérieur.

Ces deux chasseurs bombardiers étaient prêts à décoller, avec quelque 10.000 litres de kérosène dans leurs réservoirs. Un de ces deux F-16 a pris feu et, malgré l’intervention rapide des pompiers militaires, est complètement détruit. L’autre a été légèrement endommagé par des balles et la chaleur dégagée par les flammes occupées à consumer son voisin de tarmac.

L’incident n’a, fort heureusement, pas fait de victimes. Seul un technicien placé près de la source de tir souffre d’acouphènes. Il a été hospitalisé.

Opérations suspendues

Comme la majorité des F-16 belges, dont on annonce le remplacement depuis des années, celui qui a été détruit à Florennes vole depuis près de trois décennies. Difficile dès lors d’estimer sa valeur résiduelle, mais pour acquérir un F-16 neuf, entièrement équipé, il faut compter 75 millions d’euros…

Ça fait cher, la bourde…

Vu la somme en jeu et les circonstances de l’accident, le Parquet fédéral a ouvert une enquête.

« Nos opérations aériennes seront suspendues quelques jours, le temps de l’enquête », a indiqué le lieutenant-colonel Didier Di Giovanni, chef de corps faisant fonction. « On espère un retour à la normale dès lundi. »

Ce jeudi soir, les services de déminage étaient toujours sur place afin de sécuriser les lieux. La présence de matières inflammables et d’éléments pyrotechniques pouvant causer un nouvel accident. toutes les précautions ont été prises. Un périmètre de sécurité a été établi autour des zincs en cause, notamment pour évacuer toute fuite éventuelle d’hydrazine, une substance chimique très toxique qui sert de carburant au générateur de secours. En plus du Parquet, « l’Aviation Safety Directorate » (ASD), l’unité chargée au sein de la Défense de la sécurité aérienne et des enquêtes en cas d’accidents et incidents aériens, est descendue sur place pour déterminer les causes et les responsabilités de cet accident hors norme.

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