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Ségolène Royal, une femme libre

L’édito de Marc Pasteger.

Temps de lecture: 2 min

Ségolène Royal en a vu des vertes et des pas mûres, comme l’on dit. Candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2007 face à Nicolas Sarkozy (la première femme à arriver au second tour), elle a été raillée jusque dans son propre camp, et peut-être même surtout dans son propre camp ou les « éléphants », comme on les appelait alors, du Parti socialiste ne supportaient pas d’avoir été évincés lors de la primaire par cette jeune femme impétueuse et un rien arrogante. Alors compagne officielle de François Hollande, elle avait notamment eu droit à la petite phrase particulièrement misogyne de Laurent Fabius qui se voyait, comme quelques autres, à l’Élysée : « Mais qui va garder les enfants (du couple) ? »

Certes, durant la campagne de 2007, Ségolène Royal a multiplié les bourdes et a nettement été dominée dans le face-à-face télévisuel l’opposant au rusé et très expérimenté Sarkozy. Dans le même temps, elle connaissait aussi la trahison sur le plan privé, François Hollande la trompant avec la journaliste Valérie Trierweiler pour laquelle il finira par la quitter. Au fil des années, Ségolène Royal a donc pris des coups, des leçons et une vraie stature politique, notamment en héritant du portefeuille de l’Environnement que lui accorda… François Hollande. À 65 ans, Ségolène Royal ne manque ni de compétences, ni de liberté, ni, d’ailleurs, de charme et pourrait encore en étonner plus d’un. Elle vient de le faire dans un livre, « Ce que je peux enfin vous dire » (Fayard) où quelques mâles qu’elle a fréquentés (Hollande, Valls, Macron, Sarkozy…) en prennent pour leur grade. Ségolène Royal n’a pas pris sa retraite, qu’on se le dise…

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