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Top chef 2019: la fin de l’histoire d’amour entre l’émission et les candidats belges?

Trois candidats belges au départ. Plus aucun désormais. La faute à qui ?

Temps de lecture: 4 min

Les téléspectateurs du royaume s’en faisaient une vraie joie : pour cette saison anniversaire, la dixième de « Top Chef », trois candidats belges entendaient rivaliser avec leurs adversaires français. Des compatriotes dans le concours culinaire diffusé conjointement sur M6 et RTL-TVI, c’est loin d’être nouveau, certes. Et certains avaient même brillé en atteignant des places d’honneur au long des neuf premières saisons.

Mais cette année, certains croyaient dur comme fer qu’avec un aussi large contingent, les chances noir-jaune-rouge d’enfin rapporter une victoire finale au pays étaient bel et bien là. Trois semaines plus tard, le constat est sans appel : aucun Belge ne figure dans les prétendants au titre encore en lice. Alors, les candidats belges et Top chef, la fin de l’histoire d’amour ?

Éliminations rapides

Dès le premier épisode, le nombre de Belges au sein de l’émission a été divisé par trois. Amputé de deux éléments, Sébastien Oger et Paul Delrez. Le 11 février dernier, les deux cuisiniers ne parvenaient pas à suffisamment sublimer la pomme de terre, l’élément central de l’épreuve de la dernière chance où ils avaient tous les deux été envoyés. Ils n’ont donc jamais intégré la moindre brigade.

Ce même jour, Ibrahim Kharbach a eu très chaud, lui aussi. Finalement, il aura réussi, pour un temps relativement court, à intégrer la brigade d’Hélène Darroze. Lors de la deuxième semaine de compétition, ce fin rôtisseur redonne l’espoir aux téléspectateurs belges puisqu’il se qualifie d’office, avec Florian Barbarot, grâce à un plat parfaitement maîtrisé mêlant ris de veau et cabillaud. Mais il a dû rendre les armes le lundi suivant. Éliminé par le jeune Maël Duval alors qu’il fallait à nouveau travailler le veau.

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Des critiques

Et le moins que l’on puisse dire, cette année, c’est que les Belges ont cristallisé les tensions autour d’eux : que ce soit pendant l’émission ou après. Ainsi, lors du troisième épisode, Ibrahim Kharbach s’est attiré les foudres de sa cheffe, Hélène Darroze. Et pour cause, lors d’une épreuve fruits de mer, le Belge travaillait avec la jeune Alexia Duchêne. Le duo ne fonctionne pas : Ibrahim s’impose mal, s’énerve et fait passer ses propres décisions en priorité, sans trop écouter sa partenaire. Le résultat est sans appel, leur plat n’est pas au niveau. La faute à un manque de coopération provoqué par le Belge ?

Éliminé, Ibrahim Kharbach en avait surtout profité pour régler ses comptes avec la production. Il évoquait un « montage malhonnête » et se disait « très déçu par la production qui met en lumière les défauts de certains candidats pour en privilégier d’autres ». Le cuisinier belge, chouchou du public pendant un bon moment, n’est pas le seul éliminé à avoir fait une sortie remarquée dans la presse. Un autre compatriote s’est illustré : Sébastien Oger, sorti dès le premier épisode.

Lui aussi dénonçait un montage qui « ne correspond pas à ce que je suis dans la réalité ». À l’écran, le Namurois apparaissait prétentieux et extrêmement sûr de son niveau en cuisine. « Je ne suis pas du tout quelqu’un de prétentieux, que du contraire. Parlez-en à mes connaissances et vous en serez tout de suite convaincu. Je tenais à faire cette mise au point ». Paul Delrez, lui, se disait « dégoûté » d’avoir été éliminé si vite.

Suite et fin

Top Chef, ce n’est bien sûr pas la vraie vie, même s’il va de soi qu’aller loin dans l’émission de télévision peut constituer un véritable tremplin pour cuistots ambitieux. Deux des trois candidats déchus et déçus entendent bien continuer la cuisine, loin des caméras. Ainsi, Stéphane Oger continue son projet O2Sens, spécialisé dans le « home cooking » de qualité. Ibrahim Kharbach, lui, espère « bientôt son projet à Bruxelles ». « Un resto de terroir, avec des produits frais et du feeling », confiait-il à nos confrères de L’Avenir. « Je ne vise pas les étoiles, je veux tester des choses. »

Paul Delrez, de son côté, a apprécié le monde de la télé. Et rapidement, RTL-TVI s’est tournée vers lui pour lui proposer des capsules vidéos culinaires. Il est donc devenu chef pour l’émission « À la sauce belge ». Il travaille ainsi désormais avec Sophie Pendeville et apparaît toutes les semaines sur le petit écran. Paul Delrez ne délaisse pas pour autant totalement son restaurant, La Guinguette en ville. Le Bruxellois y travaille toujours.

Toujours est-il que les téléspectateurs belges pourraient bien se consoler avec un candidat que l’on pourrait clairement adopter. Samel Albert vit à Tokyo mais surtout, il est le chef de l’ambassadeur belge au Japon. Un petit bout noir-jaune-rouge persiste encore bel et bien dans cette 10e saison. Et le cuisinier fait partie des favoris.

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