L’heure d’une nouvelle Belgique
L’édito signé Benoît Franchimont.
Le 18 décembre prochain, cela fera un an que le gouvernement fédéral a démissionné. Nous sommes déjà entrés dans la deuxième crise politique la plus longue de l’histoire du pays, et rien n’indique que l’on ne battra pas le triste record des 541 jours d’immobilisation de 2010-2011. On constate cette fois encore que les gouvernements régionaux ont été mis en place et tournent de manière autonome, comme si le niveau fédéral n’était plus vital. Plus inquiétant, la population semble accepter cet échec sans broncher, comprenant à peine pourquoi on vient de changer de Premier ministre alors qu’il n’y a pas de nouveau gouvernement… En 2010 et 2011, les drapeaux belges avaient envahi les balcons, symbole d’une mobilisation en faveur de l’unité du pays. Aujourd’hui ? Rien.