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Le témoignage poignant de Lucie Lucas, star de «Clem», au sujet des viols qu’elle a subis

À 33 ans, l’actrice française a décidé de mettre des mots sur le traumatisme qui remonte à son adolescence. Publié sur Instagram, son témoignage est vibrant.

Temps de lecture: 3 min

Lucie Lucas a choisi son moment. En marge des mobilisations contre les violences faites aux femmes, l’actrice française – célèbre pour son rôle de Clémentine Boissier dans la série « Clem » – a décidé de partager des expériences douloureuses qui ont marqué sa vie. Sur Instagram, elle s’est longuement confiée, comme le relate notamment le Huffington Post. « Des souvenirs sexuellement désagréables, j’en ai depuis que j’ai trois ans. Je ne sais pas si je connais une seule femme qui n’a pas de douloureuses expériences à partager », écrit-elle avant de demander « la paix », mais aussi, en vrac, « le respect, la tranquillité, la vie ».

Avant ce plaidoyer, Lucie Lucas a détaillé les expériences douloureuses qu’elle mentionne. Pas toutes bien sûr, ce serait trop long. Mais quelques exemples tout de même. Et mine de rien, c’est déjà bien trop et d’ores et déjà perturbant. Elle détaille les agressions sexuelles, le harcèlement mais aussi les viols qu’elle a subis au cours de sa vie, entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte. Comme cette fois-là :

« J’aimais secrètement ce garçon de 2 ans de plus que moi, tous les étés pendant les vacances, mais je n’ai pas aimé qu’il s'en aperçoive et me viole dans sa cave quand je pleurais toutes les larmes de mon corps en disant ‘non’, mais que je ne criais pas ni me débattais pour épargner ma mère qui attendait dans sa voiture à quelques mètres de là que je finisse ‘mes adieux romantiques’… »

« Je n’ai pas aimé qu’il me viole »

Ou cette autre situation dramatique : « J’aimais tant ce petit copain mais je n’ai pas aimé qu’il me viole avec la volonté de faire mal et de me punir parce qu’il pensait que je l’avais trompé ». Celle qui est aujourd’hui mère de trois enfants a décidé de ne mentionner aucun nom, de ne pas dater, non plus, les expériences dont elle parle. Si elle livre, dans ce message Instagram, « une partie de son intimité », elle ne veut pas « de tribunal populaire », ni même aucun tribunal d’ailleurs. Pour elle, les monstres n’existent pas, il y a juste une « société qui doit se réveiller ».

En vrac, elle explique les attouchements commis par les professeurs fréquentés pendant sa scolarité, le harcèlement subi lorsqu’elle était mannequin ou les manipulations alors qu’elle était actrice. « Merci à toutes les femmes qui ne se taisent plus », dit-elle. « Je me rends compte aujourd’hui combien c’est terrifiant de parler même sans donner de noms, de dates ou de lieux. Je n’ai pas le courage de certaines mais je voudrais leur faire part de toute mon admiration et reconnaissance face à leur force immense et bienfaitrice ». Avec ce post, Lucie Lucas a apporté sa pierre à l’édifice, sans contestation aucune.

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