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Christine and the Queens dénonce le sexisme et les faits de harcèlement dans le milieu musical

L’artiste française a publié un long message engagé sur Instagram.

Temps de lecture: 3 min

Depuis le début de l’été, le mouvement #MeToo s’étend de plus en plus au monde de la musique. Un hashtag #MusicToo a d’ailleurs fait son apparition sur Instagram, relayant les accusations de sexisme et de harcèlement dans l’industrie musicale.

Et c’est précisément pour lutter contre ces faits que Christine and the Queens (maintenant simplement Chris) est montée au front ce vendredi. Dans un long texte sur Instagram, elle a appelé à la libération de la parole des femmes, celles qu’elle appelle « ses sœurs ».

« Je ne suis pas surprise d’apprendre que, dans le milieu musical, comme dans tous les autres milieux, la libération de la parole engendre un bouleversement qu’il est ensuite difficile de maîtriser. Chacune, nous avons connu une forme plus ou moins ténue de harcèlement, des remarques sexistes, comme toutes nos sœurs qui marchent dans des bureaux, qui rentrent tard la nuit, qui sont de corps de métiers radicalement différents du nôtre. Être une femme dans un bureau de maison de disques, c’est être une femme comme les autres », écrit l’interprète de « Saint Claude », « Je suis chanteuse, mais avant d’être chanteuse j’avais déjà exprimé le sexisme à l’air libre, celui qui ne se formule pas comme tel, celui qui se défend même de l’être ».

Si Chris affirme ne pas avoir été victime de « violences directes », ce qu’elle doit certainement, selon ses mots, à sa réputation de féministe et de « chieuse », elle veut aujourd’hui affirmer publiquement son soutien à « ses sœurs » : « Mais je veux dire à toutes celles qui en ont été les victimes que je suis leur sœur, que nous sommes leurs sœurs et que personne ne les laissera tomber ».

Elle dénonce le « système protégé par un silence ouaté », qui fait que personne n’ose parler de « ce qu’il était concevable de dire ». Mais pour Héloïse Letissier (de son vrai nom), il est temps d’échanger sur les expériences traumatisantes vécues par toutes ces femmes dans le milieu artistique. « Il est temps de commencer pour de bon cette discussion désagréable, terrifiante, de la violence patriarcale. Il est temps de la déconstruire, de la décortiquer », poursuite l’artiste de 32 ans, « Je voudrais qu’on laisse toutes les femmes qui veulent raconter leur histoire, je voudrais qu’on les laisse terminer leurs phrases ».

Petit à petit, les langues se délient dans l’industrie de la musique, et certaines femmes osent maintenant affirmer, anonymement ou non, qu’elles ont été victimes de violences, de sexisme ou d’agression sexuelle. Récemment d’ailleurs, les rappeurs Moha la Squale et Roméo Elvis se sont retrouvés au centre d’accusations de ce genre. Ce dernier, accusé via un post sur les réseaux sociaux, a d’ailleurs reconnu les faits qui lui étaient reprochés, et s’est excusé publiquement pour « ce geste », comme il le décrit, qu’il avait eu envers une jeune fille dans la cabine d’essayage d’un magasin de vêtements. « J’ai pris conscience d’avoir utilisé mes mains de manière inappropriée sur quelqu’un, croyant répondre à une invitation qui n’en était pas une, et m’arrêtant dans les instants qui ont suivi dès que j’ai compris. […] J’espère servir d’exemple à ne pas suivre », avait-il écrit sur Instagram.

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