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Quand Tarek Boudali a été victime d’une erreur policière, plaqué au sol et menotté (vidéo)

Alors qu’il habitait dans la banlieue parisienne, celui qui est devenu depuis réalisateur a été la cible d’une mauvaise expérience avec la police qui l’a confondu avec un délinquant.

Temps de lecture: 3 min

C’est une histoire frappante qu’a confié ce jeudi le comédien Tarek Boudali. À l’occasion de la sortie de son deuxième film en tant que réalisateur, « 30 jours max », il a été invité lors d’un talk-show sur Youtube avec notamment le Louviérois Jimmy Labeeu. Puisque son long-métrage traite du parcours d’un jeune flic, cela l’a amené à évoquer le jour où il a eu une expérience désagréable avec la police.

« J'ai eu peur, je me voyais dix ans en taule »

Les présentateurs lui demandent d’abord, au vu du sujet de son film, s’il lui est déjà arrivé par le passé d’avoir un problème avec les forces de l’ordre. Et en effet, cela a déjà eu lieu, mais pas parce qu’il était en tort, bien au contraire (comme raconté dans la vidéo ci-dessous à 41min30). « Une fois, il y a très longtemps. J'ai grandi dans une cité (à Boulogne-Billancourt, ndlr) et j'ai emménagé quelques temps après à côté, à 150 mètres de ma cité. Un soir, c'était l'hiver, je devais récupérer un truc chez mes parents parce que je venais vraiment d'emménager », raconte-t-il d’abord pour placer le cadre.

Mais alors, la situation dérape. « Je passe par le parking de ma cité (…), à peine j'ouvre la porte du parking, je vois plein de fumée partout. (…) Une ombre passe devant moi, au loin, une deuxième ombre passe, s'arrête, se tourne vers moi et je vois que c'est un flic, un mec de la BAC (Brigade anti- criminalité, ndlr). Il sort son taser et me dit "ne bouge plus" Je lève les mains, me dis que c'est pas grave, qu'il va se rendre compte qu'il se trompe de personne, mais non, il me dit "à terre", je me mets à terre (…), il me dit "les mains dans le dos" (…) et là, il me met les menottes ! Une dizaine de policiers en uniforme viennent. Et il y en a qui ajoute "je te l’avais dit qu’on finirait par le choper". Je dis "vous vous trompez de personne, j'ai rien fait" (…) J'ai eu peur, je me voyais dix ans en taule, une erreur judiciaire, je me suis dit "c'est fini" ».

Alors que les policiers apprennent par talkie-walkie que le véritable délinquant est en train de fuir, ils se rendent finalement compte qu’ils se sont trompés de personne. Mais la mésaventure ne s’arrête pas là. « Ils se barrent tous, et ils me laissent avec les menottes ! Moi je me lève, et je leur cours après, les menottes dans le dos ! Au final, il y en a deux qui se sont arrêtés, m'ont dit qu'ils étaient désolés et, m'ont enlevé les menottes et m'ont laissé partir ! », conclut le réalisateur. Est-ce ici un autre exemple du type de discrimination que les personnes d’origine maghrébine subissent avec la police ? Tarek Boudali ne se risque pas à l’analyse.

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