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Du masque virucide à celui transparent, les fabricants innovent à grande vitesse

Avec la deuxième vague de coronavirus, le besoin de créer de nouveaux types de masques s’est fait sentir. L’occasion de tenter de répondre de manière intelligente aux besoins de la population.

Temps de lecture: 4 min

Depuis le début de la crise sanitaire, les masques sont devenus de véritables accessoires à part entière. Aujourd’hui, on en trouve de toutes les couleurs et avec des motifs divers et variés. Et voilà que maintenant, la filière s’étoffe un peu plus avec de nouveaux masques encore plus particuliers. C’est ainsi que plusieurs modèles plus ou moins convaincants viennent d’être mis sur le marché, avec deux objectifs : lutter contre le coronavirus et restaurer le lien social.

Protéger oui, mais aussi « détruire » le virus

D’un côté, on trouve les masques dits « virucides ». Autrement dit, en plus de protéger contre le Covid-19, il neutraliserait le coronavirus s’il venait à entrer en contact avec cette protection. C’est ce que relaye notamment CNews hier avec des masques suisses Livinguard, composés de trois couches. Grâce à un tissu technologique, les fabricants estiment pouvoir « détruire » le virus avec un taux de réussite de 99,9% (le 0,1% restant étant censé protéger la société des éventuels cas où cela ne marcherait pas). « Les tissus des faces intérieure et extérieure sont traités avec un revêtement polymère fixé au tissu qui concentre une grande densité de charge positive. Il faut savoir que les parois cellulaires des coronavirus et des bactéries pour la plupart sont chargés négativement. Lorsqu'elles rencontrent la surface du tissu, il va y avoir une différence de pression qui va faire exploser la charge et la paroi cellulaire sera détruite, comme un effet d'aimant. Alors le virus ou la bactérie sont désactivés et ne peuvent plus être transportés », explique Xavier Pailloux, directeur commercial de Livinguard.

Le masque, qui se vante d’avoir une certification européenne, n’est pourtant pas une nouveauté absolue. D’autres modèles ont été réalisés avec du cuivre, toujours avec ce même principe d’action en désactivant les électrons libres des virus. Certains spécialistes mettent néanmoins en garde. « Si votre masque ne contient qu'1% de cuivre, et que le microbe et le métal ne se rencontrent pas, le masque ne confèrera pas plus de bénéfices que les modèles ordinaires », confiait en juin dernier la microbiologiste britannique Karrerra Djoko au New York Times. D’autres médias ont également noté l’existence de protections avec des particules d’argent, toujours avec le même schéma de fonctionnement, mais en questionnant leur potentielle toxicité. Une question « difficile à trancher » selon un chercheur interrogé par BFMTV qui note que « même si cet argent est toxique pour nos cellules, il est aussi facilement excrété par notre organisme. […] Dans ces masques, la quantité d'argent me paraît trop faible pour être véritablement dangereuse ».

A rappeler aussi que les masques normaux sont également tout aussi efficaces pour éviter une contamination si la fabrication est aux normes et l’utilisation adéquate. Les masques virucides, cela dit, permettent peut-être de renforcer le sentiment de sécurité grâce à cette nouvelle fonction, sans compter qu’ils revendiquent le fait de pouvoir être utilisés plus longtemps.

Des exemplaires transparents pour mieux communiquer

Mais l’innovation ne s’arrête pas là ! Car l’un des grands problèmes avec les masques, c’est qu’on ne voit pas au travers. Un désagrément non seulement embêtant pour certains qui jugent que cela nuit au contact social, mais surtout pour ceux qui sont sourds ou malentendants et qui lisent sur les lèvres.

Début de semaine, le journal local L’Union a ainsi évoqué la fabrication de masques transparents qui permettent de répondre à ce type de problème. La couturière à l’origine de l’idée voulait justement rendre service à la maman d’une petite fille sourde, Victoire, d’où le nom de la marque : « Les masques de Victoire ». Le 28 octobre, ces derniers ont été jugés conformes par la Direction générale de l’armement qui contrôle les homologations des masques. Une initiative que l’on retrouve également en Martinique selon France info. Dans ce dernier cas cependant, le masque doit encore être labélisé.

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