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L’astuce de Trump pour vivre à Mar-a-Lago: devenir… «employé»!

L’ancien président américain va tenter de passer outre un accord contraignant qui l’empêche d’habiter dans sa propriété de Floride, et ce par un subtil tour de passe-passe.

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La tension est grande à Palm Beach depuis le 20 janvier dernier. En cause : après son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump ne voulait pas s’installer dans son building de New York, ville où il a pourtant grandi, mais sous le soleil de Floride, dans sa somptueuse villa de Mar-a-Lago. Le problème, c’est que ce site a le statut de club, un titre que Donald Trump a voulu et a pu acquérir en 1993 grâce à un accord avec ses voisins, avec comme contrepartie de ne pas pouvoir y habiter plus de x jours par an. Maintenant, voilà qu’il veut y résider de façon permanente et pour arriver à ses fins, il compte bien user de toutes les astuces, y compris s’il doit pour cela passer du titre de président à celui… d’employé !

Donald Trump, « maire d’une ville Mar-a-Lago »

Selon son avocat, John Marion, cette fonction pourrait en effet représenter une solution légale pour que Donald Trump puisse ne pas tenir compte de la forte opposition de ses voisins à son installation. Dans la loi américaine, il est dit que l’« employé » d’un lieu est « toute personne travaillant généralement sur site pour l'établissement et inclut les propriétaires, associés, et associés à responsabilité limitée ». D’après John Marion, Donald Trump pourrait donc acquérir ce statut en vertu de sa gestion du site de Mar-a-Lago. « Il surveille la propriété, évalue les employés, fait des suggestions pour améliorer le fonctionnement du club, accueille les membres et invités », explique-t-il. « Il est très actif sur les lieux. Pour décrire la situation, ce type, qui flâne sur la propriété, est comme le maire d'une ville Mar-a-Lago. Il est toujours présent. Il adore y être et il adore les gens qu'il y voit. Il en profite. C'est sa maison ».

L’astuce ne ravit cependant pas du tout les habitants du quartier qui s’estiment floués. Pendant des années, ils ont accepté de voir leur ville au centre de très nombreuses visites internationales, avec des chefs d’Etat, presse, militants, etc. Maintenant qu’il n’est plus président, ils ne veulent plus se laisser faire mais voilà que le contrôle de la situation semble déjà leur échapper. Certes, le bruyant héliport de l’ancien président va être détruit, mais ils redoutent encore la venue de ses militants.

Pour l’avocat des voisins, c’en est trop. « Ils ont acheté leurs maisons après la signature du contrat en s'attendant à ce qu'il soit honoré et que la ville veille à ce qu'il le soit. Ce contrat garantissait à mes clients la possibilité de vivre en toute tranquillité et avec le respect de la vie privée. Malheureusement, cela n'a pas été le cas en raison de nombreuses violations sur plusieurs décennies », déplore-t-il ce mardi. Leurs craintes sont légitimes : Donald Trump compte bien continuer à accueillir du beau monde à Mar-a-Lago. Les frais d’entrée ont même doublé pour atteindre 200.000 dollars. A ce titre, on peut s’attendre à ce que les soirées très festives du club continuent à plein

régime, au grand désarroi des habitants de Palm Beach.

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