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Un «carnaval underground» à l’origine de la flambée des contaminations au Covid-19 à Dunkerque?

La ville de Dunkerque fait face à une hausse importante de nouvelles contaminations au Covid-19.

Temps de lecture: 2 min

Le coronavirus bouscule nos vies depuis un an maintenant, et entraîne reports et annulations dans le milieu culturel. Pour la deuxième année consécutive, les festivités de carnaval doivent se fêter à la maison, virtuellement. Mais il n’est évidemment pas impossible que certains amoureux du folklore contournent les règles sanitaires pour célébrer le carnaval. Ce qui peut mener à la création de clusters de contaminations au Covid-19.

C’est en tout cas l’hypothèse qu’avance le docteur Patrick Goldstein pour expliquer la hausse soudaine des infections au coronavirus à Dunkerque. Cette augmentation coïncide avec la période de carnaval, et ce n’est peut-être pas un hasard, selon lui. « Il y a un an très exactement, le premier cluster grave dans la région, c’était à Dunkerque avec cinq personnes du même environnement familial, en réanimation, qui avaient fait une chapelle », a affirmé le médecin, patron du « pole urgences » de Dunkerque, à la Voix du Nord mercredi, « Aujourd’hui, nous le savons, nous sommes en période de carnaval. Nous savons également tout l’amour que les Dunkerquois et les habitants du Nord ont pour ce carnaval et le drame que ça représente pour eux de ne pas pouvoir le faire comme d’habitude ».

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Patrick Goldstein pense que les habitants de la ville, déçus de l’annulation de leur carnaval, se sont rabattus sur des fêtes clandestines, d’où la flambée des contaminations au coronavirus. « Je n’ai pas d’éléments précis de contaminations qui sont liées directement à des chapelles clandestines, mais tout le monde sait qu’il se passe des choses », a tout de même reconnu le médecin, qui « en appelle à la raison ».

La région de Dunkerque est devenue en quelques jours seulement un foyer épidémique gigantesque, qualifiée non plus de vague mais de « marée » par le responsable des urgences de la ville. Actuellement, 60 % des patients hospitalisés pour la Covid-19 ont contracté le variant britannique du virus, qui circule très vite.

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