Myriam Berghe, «l’hébergeuse de migrants»
Poursuivie pour trafic d’êtres humains, Myriam Berghe vient d’être acquittée en appel. Jungle de Calais, dettes, mariage, procès, la journaliste belge raconte son parcours chaotique.
Commençons par l’actualité du moment. Les hébergeurs, dont vous et Anouk Van Gestel, ont été acquittés en appel le 26 mai tandis que les peines des migrants ont été allégées. Quel sentiment vous habite ?
Je n’attendais plus rien de la justice. Je reviens un peu sur mes positions : outre les peines allégées et les acquittements confirmés, les frais de justice sont tombés. Cela va participer à la reconstruction de nos vies saccagées. Par ailleurs, les juges ont reconnu pour la première fois que les « passeurs » sont aussi des victimes. Cette reconnaissance, que je n’attendais plus, mérite l’acharnement subi ces dernières années. Alors, aujourd’hui, c’est la fête !
Votre livre retrace votre histoire, mais aussi celle de nombreux migrants croisés sur votre route. Pourquoi coucher cela sur papier ?