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Que risque le prince Andrew suite à la plainte pour agression sexuelle?

Quoi qu’il arrive, le fils d’Elisabeth II semble en bien mauvaise posture.

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C’est officiel : le prince Andrew est désormais devant la justice suite au dépôt de la plainte de Virginia Giuffre (née Roberts) à New York. Cette dernière affirme avoir été victime du vaste trafic sexuel qu’aurait dirigé l’homme d’affaires Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en prison en 2019, et avoir été « remise dans un but sexuel » au fils d’Elizabeth II alors qu’elle était encore adolescente. La plainte évoque trois agressions sexuelles impliquant le prince : une fois à Londres chez une proche d’Epstein et deux fois chez le financier à New York et dans les îles Vierges. Le prince a déjà « catégoriquement » réfuté ces accusations mais maintenant se pose la question de ce qui pourrait vraiment lui arriver. Et force est de constater que le ciel est particulièrement sombre pour lui.

Une position compliquée

La presse britannique a tout d’abord relevé ce mardi matin que le prince Andrew ne bénéficie pas de l’immunité diplomatique. Celle-ci est réservée à la reine et à un cercle très restreint au sein de la famille royale dont il est exclu, bien qu’il soit le fils d’Elizabeth II. Autrement dit, il peut bel et bien être traduit devant la justice.

Théoriquement, la loi américaine prévoit que le tribunal peut obliger une personne à témoigner. Mais il y a un gros bémol : le droit américain ne s’applique évidemment qu’au territoire des USA. Or le prince ne s’y trouve pas. Donc tant qu’il n’y met pas les pieds, il ne peut pas être forcé de se rendre devant le tribunal de New York. Et puisqu’il s’agit d’une affaire civile, pas question de demander une extradition, du moins tant que cela n’est pas porté au pénal.

Est-ce que le prince Andrew pourrait dès lors décider d’aller volontairement aux Etats-Unis dans cette perspective ? C’est la question qu’a posée le Mail on Sunday à une source proche de la Couronne. Témoigner « pourrait être catastrophique pour Andrew », confie-t-elle. « S'il choisit de se battre et de témoigner, ses propos pourraient être rendus publiques. Mais s'il choisit le silence, il pourrait être reconnu coupable par contumace ce qui serait un désastre pour son image ». Bref, dans tous les cas, il est a priori perdant, du moins médiatiquement parlant.

Quant à la peine qu’encourrait le prince s’il est reconnu coupable, cela va dépendre de la suite. Virginia Giuffre espère en effet que sa plainte sera suivie par celles d’autres victimes qui n’auraient plus peur de se manifester. Est-ce que quelqu’un d’autre va accuser Andrew ? L’affaire va-t-elle finir par devenir pénale ? Les victimes potentielles ont quelques jours pour se manifester.

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