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«L’avion a fait n’importe quoi»: panique à l’atterrissage dans un Boeing d’Air France (vidéo)

Les pilotes d’un Boeing ont frôlé l’accident à l’atterrissage, à cause d’un problème des commandes de vol.

Temps de lecture: 3 min

C’est un enregistrement audio inquiétant qui a été diffusé le 5 avril sur Twitter par le compte Breaking Aviation News & Videos. On y entend des échanges entre l’équipage d’un Boeing 777 d’Air France reliant New York à Paris et une tour de contrôle. On comprend que c’est la panique dans l’appareil, qui est en phase d’atterrissage à l’aéroport Charles de Gaulle.

« Stop, stop », peut-on entendre de la part d’un des pilotes qui s’adresse à son collègue d’une voix stressée. « Je vous rappelle », dit-il ensuite à la tour de contrôle, « On a remis les gaz, 4.000 pieds (environ 1.300 mètres, ndlr), on va les maintenir, on va vous rappeler ». Quelques instants plus tard, après avoir visiblement repris la situation en main, le pilote reprend contact avec la tour de contrôle : « On a remis les gaz donc, problème de commandes de vol, l’avion a fait à peu près n’importe quoi ». L’équipage a finalement pu atterrir sans accroc, après s’y être repris à deux fois.

Une enquête ouverte pour « incident grave »

Suite à l’incident, qualifié de « grave », le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la Sécurité de l’Aviation civile (BEA) a annoncé ce mercredi enquêter pour déterminer les causes de cette situation, survenue début avril. « Instabilité des commandes de vol en finale, remise des gaz, dureté des commandes et oscillations de trajectoire, BEA ouvre une enquête de sécurité », a tweeté le BEA.

Dans la nomenclature de l’aviation civile internationale, l’incident grave est un «  incident dont les circonstances indiquent qu’il y a eu une forte probabilité d’accident ». La classification de l’incident comme «  grave » tient notamment au fait qu’il est intervenu «  en phase d’approche, là où il y a le plus de risque », avec la phase de décollage, selon une source proche du BEA à l’AFP. Ce type d’enquêtes est «  régulièrement » ouvert par le BEA, selon cette source, précisant que l’incident en question n’a pas provoqué de blessé.

De son côté, Air France «  confirme que l’équipage du vol AF011 du 4 avril 2022 reliant New-York JFK à Paris-CDG en B777 a interrompu sa séquence d’atterrissage et effectué une remise de gaz lors de l’approche à Paris-Charles de Gaulle », selon une déclaration transmise à l’AFP. «  L’équipage a posé l’appareil normalement après une seconde approche », ajoute la compagnie.

Selon Air France toujours, «  la remise de gaz (comme l’a effectué le pilote du Boeing, ndlr) est définie par les autorités, les constructeurs aéronautiques et Air France comme une procédure normale qui va dans le sens de la sécurité ». «  Les équipages sont formés et régulièrement entraînés à ces procédures pratiquées par l’ensemble des compagnies aériennes afin de garantir la sécurité des vols et des passagers qui sont des impératifs absolus pour Air France », ajoute la compagnie qui «  comprend et regrette l’inconfort ayant pu être ressenti par les clients ».

Les boîtes noires contenant l’enregistrement des données du vol (FDR) et des conversations dans le cockpit (CVR) ont été récupérées et sont « en cours d’analyse », selon le BEA.

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