Pourquoi un livre offert par Emmanuel Macron au pape François fait polémique en Pologne ?
Le président Macron a offert au pape François un exemplaire de l’ouvrage


Un geste à l’apparence banale, mais qui n’en est rien. En effet, le président emmanuel Macron ne s’attendait pas à ce raz-de-marée médiatique lorsqu’il à offer le livre « Vers la paix perpétuelle » d’Emmanuel Kant au pape François. La cause de la polémique ? Un cachet sur la couverture de la « Salle de lecture académique de Lviv », une ville aujourd’hui située en Ukraine mais ayant fait partie de l’État polonais par le passé. En somme, les internautes soupçonnent que l’ouvrage ait pu être volé par les nazis allemands qui ont occupé la ville durant la Deuxième guerre mondiale.
Selon les renseignements recueillis par l'AFP auprès du libraire parisien qui a vendu le livre à l'Elysée, cette polémique n’est pas justifiée. Pourtant sur la toile, le geste du président français a été qualifié « d’étrange » et même « gênant ». Le ministère polonais des Affaires étrangères à quant à lui déclarer être « au courant ». Concernant ce qu’il en pense réellement, mystère.
L'Agence France-Presse a contacté Patrick Hatchuel, un libraire parisien spécialisé dans les livres anciens et rares qui a vendu le livre du philosophe allemand à la présidence française. Il a indiqué que : «
Il poursuit : « Il arrive ensuite en France. Et il est à Paris vers 1900 chez un libraire à l'histoire bien connue, Lucien Bodin, qui était spécialiste d'ésotérisme. Une étiquette imprimée en atteste. La dernière provenance, c'est un collectionneur privé qui l'a acheté il y a un demi-siècle. Et son fils me l'a revendu. Il n'y a pas de problème à ce sujet, tout est vérifiable » , a ajouté le libraire.
Le libraire Patrick Hatchuel a indiqué « avoir fait un prix » à l'Elysée. Une « ristourne » inférieur au prix de catalogue de 2 500 euros. Il a également expliqué avoir été interrogé par le gouvernement polonais pour préciser la provenance de l’ouvrage.
L’AFP a consulté un site internet spécialisé sur Lviv qui précise que la « Salle de lecture académique » ne faisait pas partie de l'université de Lviv, mais a été une importante société d'étudiants et de chercheurs de nationalité polonaise, fondée en 1867 et active jusqu'en 1939.