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Le prince Laurent est accusé de menaces et de chantage par un haut dignitaire libyen

Depuis 2014, le frère du Roi essaye par tous les moyens de récupérer les 48 millions d’euros que la Libye doit à son ancienne asbl, dissoute Global Sustainable Development Trust.

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Le prince Laurent ne cessera donc jamais de se battre pour récupérer son dû : plus de 48 millions d’euros de la part de la Libye. Selon nos confrères de Sudinfo, le président de l’Autorité libyenne d’investissement (LIA) aurait accordé un entretien à Africa Report dans lequel affirme que le prince Laurent aurait usé de chantage et menaces à son encontre.

Rappel des faits

Pour résumer, le prince Laurent a décroché un contrat de 70,2 millions d’euros avec la Libye via son ASBL environnementale GSDT créée en 2007. La Libye, encore sous la coupelle de Mouammar Kadhafi, le prince Laurent signe alors un contrat avec ce dernier. L’objectif ? Mener trois vastes projets de reforestation par une ceinture verte de milliers d’hectares de désert sur les côtes libyennes. L’idée était de faire un rempart contre l’avancée du Sahara. Toutefois, le projet s’arrête lorsque le prince Laurent explique avoir refusé le paiement de commissions occultes. Le contrat devait initialement s’étaler jusqu’à décembre 2024. L’État libyen dénonce le contrat en 2010. Cette rupture unilatérale contraint alors l’ASBL qui à être mise en liquidation. L’État libyen est assigné devant la justice belge. À cinq reprises, la justice s’exprime en la faveur de l’ASBL. Ce qui contraint la Libye à verser 36 millions d’euros de dommages devenus aujourd’hui 48 millions d’euros avec les intérêts.

Une interview explosive

Depuis ce moment-là, le Prince bataille pour obtenir ce qui lui appartient. La somme ? Plus de 50 millions d’euros. Pour être « remboursé », il souhaiterait qu’une partie des 14 milliards d’euros détenus par la LIA (la banque d’investissement libyenne), et gelés à Bruxelles par la banque Euroclear, lui soit versée. Ses avocats déclarent d’ailleurs que deux milliards d’euros en intérêts sont sortis de Belgique sans connaître la destination.

Au début de l’année 2022, le juge bruxellois Michel Claise décernait un mandat d’arrêt international à l’encontre du chef de l’Autorité libyenne d’investissement (LIA), Ali Mahmoud Hassan. Pourquoi ? Ce dernier avait strictement refusé de répondre à toutes questions concernant ces deux milliards volatilisés dans la nature.

Pour se défendre, au micro d’Africa Report, Ali Mahmoud Hassan déclare rejeter toutes les accusations et les mesures prises à son encontre. Pour reprendre ses dires, le haut-dignitaire libyen affirme même avoir reçu « des menaces et des messages de chantage de la part du prince Laurent de Belgique », dans le but de faire pression sur lui « pour qu’il règle les dettes présumées du ministère libyen de l’Agriculture envers le prince Laurent ».

Il précise d’ailleurs également que le prince Laurent aurait « usé de son influence et a ordonné aux autorités d’émettre un ordre d’arrestation, en faisant circuler l’ordre à travers les mécanismes de coopération internationale dans le but de restreindre ses libertés malgré le fait qu’il n’y a aucune relation entre la LIA (et lui) avec les dettes présumées ».

Sudinfo, qui a eu accès au contenu de l’interview, explique qu’Hassan parlerait d’une tentative « d’extorsion pratiquée par le prince Laurent ». « Il a essayé à deux reprises de prendre le contrôle de nos fonds au Luxembourg mais nous lui avons tenu tête en l’empêchant d’obtenir l’approbation du comité des sanctions ». La réaction du Prince aurait été « agressive » : « Il a fait appel aux autorités belges qui m’ont convoqué pour m’interroger et m’ont remis un acte d’accusation criminelle montée de toutes pièces. Ils ont essayé d’utiliser le bureau d’Interpol pour faire du chantage à la LIA. J’ai reçu de nombreuses menaces pour que je paie la somme au prince Laurent afin que le mandat à mon encontre soit abandonné ».

Ne souhaitant pas se laisser faire, le haut dignitaire libyen explique : « Nous avons fait appel à ce mandat illégal ».

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