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Anne Pasteger: «Le point commun aux ‘hyper’, c’est la notion d’intensité»

Un guide pratique pour ceux qui, patrons comme employés, se sentent en décalage dans la sphère professionnelle.

Entretien - Journaliste au Soirmag Temps de lecture: 3 min

Vous avez l’impression de vous sentir différent, en décalage ? De ressentir tout de manière plus intense ? D’avoir un besoin impérieux de chercher du sens dans tout ce que vous faites ? D’avoir du mal à communiquer avec vos collègues ? Le guide conçu par Yasmina Dumont et Anne Pasteger devrait vous intéresser.

Anne Pasteger, à qui s’adresse ce livre ?

Aux employés comme aux chefs d’entreprise en décalage avec les autres au boulot en raison d’un mode de fonctionnement particulier, que nous qualifions d’« hyper ». Une série de caractéristiques permettent d’identifier ces profils : un besoin de sens, des valeurs fortes, un mode de réflexion rapide, un important besoin de stimulation, des sens particulièrement développés, des émotions ressenties de manière très intense et un mode de communication différent. Il y en a d’autres, comme le besoin de contrôle, le perfectionnisme et l’intuition développée, mais ce sont les principales. Mais surtout, le point commun aux « hyper », c’est la notion d’intensité.

Cette notion est plus large que celle de « HP » ?

Oui, elle permet de viser un public plus large et de sortir d’un certain carcan. Nous complétons le profil « HP(I) » en parlant d’hyperstimulabilité intellectuelle, psychomotrice (énergie débordante), sensorielle (liée à un ou plusieurs sens), émotionnelle (hypersensibilité, avec une grande empathie) ou imaginaire (créativité au sens large). Ces hyperstimulabilités se combinent souvent chez les « hyper », car elles sont liées.

Il faut d’abord s’accepter en tant qu’« hyper » avant de pouvoir identifier ses forces et ses ombres ?

Oui, mais je dirais plutôt « tenter de s’accepter ». Cela peut prendre du temps. Il faut en quelque sorte faire le deuil de la personne que l’on croyait être, puis déterminer qui on veut être dans le futur, avec quelles valeurs, en utilisant ses forces… et en y intégrant son mode de fonctionnement « hyper ». Accepter ses ombres permet aussi de relativiser et d’apprendre à vivre avec elles.

Pourquoi avoir choisi d’évoquer autant le point de vue du patron que celui de l’employé ?

Pour s’adresser à tous dans l’univers du travail. Confronter les points de vue est plus enrichissant pour le lecteur, et comprendre le mode de fonctionnement « hyper » permet de mettre en place un cadre adéquat pour tout le monde, qu’importe la place hiérarchique.

Vous donnez des pistes et des exemples concrets.

Ce côté « trucs et astuces » était important pour nous, afin d’ancrer la théorie dans la réalité. Le but final est de tenter de mieux se comprendre, afin de trouver le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, pour atteindre un certain bien-être.

Parmi les astuces étonnantes, vous évoquez différents types de nourritures !

Tout à fait. Nous avons identifié le besoin de se nourrir énergétiquement (bien dormir, respirer de manière consciente, bien manger, bouger pour évacuer, se balader), socialement (autant le besoin de s’isoler que de voir du monde), intellectuellement (nécessité d’apprendre à tout âge), spirituellement (trouver du sens) et émotionnellement ou sensoriellement (connexion aux émotions et aux différents sens). C’est valable pour tout le monde bien sûr, mais encore plus pour les « hyper ».

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Livres: Editeurs

« Profil décalé au boulot ? Déployez vos hyper potentiels », par Anne Pasteger et Yasmina Dumont, éd. Edipro, 270 p., 29,99 euros.

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