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Un croque-mort jugé pour s’être débarrassé de cadavres dans une décharge sauvage

Deux officiers de pompes funèbres « auraient omis » de vérifier que les cercueils étaient vides avant de les jeter.

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L’affaire se déroule en Corse et remonte au mois d’avril dernier. Des cercueils et des ossements sont retrouvés dans une décharge sauvage en contrebas d’une route du village de Bigorno. Rapidement, l’enquête de la gendarmerie arrive à retrouver l’origine des cadavres. Il s’agissait de cercueils et de corps qui étaient dans un caveau familial voisin.

Les cercueils ont été exhumés pour une crémation. Cependant, la procédure n’a jamais eu lieu jusqu’au bout. Au contraire, les cercueils et les ossements à l’intérieur ont été retrouvés dans une décharge sauvage. Une première audience a eu lieu le 6 décembre dernier. La procureure avait alors déclaré au gérant de la société des pompes funèbre responsable et à l’un des sous-traitants : « Qui a rempli les sacs-poubelles ? Qui avait connaissance du contenu ? Qui savait ce qu’ils allaient devenir ? Les versions divergent. Et ils ont fait n’importe quoi de la mission confiée ».

Le croque-mort s’est défendu à la barre, déclarant : « Je n’ai pas vu les ossements dans les cercueils. (…) Pour moi le cercueil était vide ». Pour l’agent de sécurité, aussi impliqué dans cette « atteinte à l’intégrité de cadavres », l’histoire est différente : « J’ai jeté le tout dans le maquis en sachant que ce n’était pas légal ». Il assure cependant qu’il ne savait pas que c’était des cadavres à l’intérieur des sacs-poubelles qu’il jetait.

Le jugement a été rendu ce mardi 10 janvier, avec une condamnation à six mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. La procureure avait également requis une interdiction d’exercer dans le milieu funéraire à l’encontre du croque-mort, ce qui n’a pas été retenu. Ce dernier a déjà été condamné auparavant à six mois de prison avec sursis pour extorsion par menace ou contrainte et à un an de prison avec sursis pour abus de confiance.

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