Florent Pagny revient sur la découverte de son cancer et sa vie depuis un an: «Ça prend toute la place, ça devient prioritaire»

Hier soir sur TF1, Florent Pagny est apparu pour le portrait d’Audrey Crespo-Mara, avec assurance. Sans filtre, il est revenu sur les défis auxquels il fait face depuis plus d’un an. Pendant l’entretien de 30 minutes, il explique la découverte de son cancer et le tournant radical qu’a pris sa vie.

Il se souvient du début de sa maladie et des premiers signes : « Je toussais beaucoup. Je chantais comme un rossignol, j’étais en tournée, je chantais deux heures par soir. Mais dès que j’avais fini et que j’allumais une cigarette, je toussais tout le temps. C’était devenu insupportable ». Alors il a finalement pris la décision de consulter pour connaître l’origine de cette toux chronique : « Dès qu’il a été possible de faire un scanner, je suis allé vérifier par moi-même et c’est là qu’on m’a annoncé la bonne nouvelle. La tumeur était là depuis trois ou six mois, on ne savait pas trop. Mais le fait qu’elle soit très active laissait penser qu’elle n’avait pas eu le temps de dégénérer ».

Dans un premier, Florent Pagny apprend que la tumeur n’est pas opérable : « Elle se divisait beaucoup et il y aurait eu un risque dans l’opération que les cellules puissent partir dans d’autres organes. Et puis, comme elle était prise à ce moment-là, le traitement par chimio marchait beaucoup mieux ».

Ce que le chanteur retient surtout, ce sont les transformations qui ont eu lieu dans sa vie à ce moment-là. Après quelques angoisses, il s’est rapidement repris : « Avec la nature que j’ai, j’ai pu avoir un moment qui a duré 5 minutes et où je me suis dit : « Oh pu****, je suis dans un très mauvais plan ! » Mais en même temps, je ne sais rien. Puis, avec les explications qu’on me donne, je me trouve très vite à me dire : « Ok, j’ai une merde, mais je n’en ai qu’une et elle se traite donc allons-y ! » ». Mais le traitement contre la maladie reste pénible : « Ça prend toute la place, ça devient prioritaire. Tous vos projets sont balayés et vous entrez dans une spirale médicale. Ça change un peu le décor, ça redistribue les cartes ».

Obligé de rentrer en France

Le chanteur doit continuer à suivre un traitement d’immunothérapie : « C’est ce que je vais devoir continuer de faire pendant un an. Ça m’oblige un peu à revenir en France, mais si je veux partir en Argentine, il faut que l’Argentine puisse avoir le bon traitement. Ce qui n’est pas gagné ». « La médecine propose et le patient dispose. Si je sens que je vais bien, je ne vais pas me mettre la pression », avait-il déclaré il y a quelques mois avant de glisser désormais : « Si j’avais été en France, je n’aurais peut-être pas ce ganglion. Et si j’avais suivi le programme prévu, peut-être que… C’est un peu de ma faute ».

« Ça fait chier cette histoire, ça ne s’arrête jamais. Je n’ai pas fait le traitement d’immunothérapie donc il faut vite que j’aille le faire. C’est un peu de ma faute. On ne va pas avoir peur (…) je me réveille un peu fatigué, ça amène à un autre discours. Je peux pas mentir, c’est chiant, ce n’est pas le scénario qu’on espérait. Nous, on va s’arrêter là parce que ça va durer trop longtemps… », déclare-t-il.

Il admet également que la maladie commence à avoir un impact sur son humeur : « La maladie peut me rendre un peu plus triste. Mais toute ma vie je reste le même, avec cette âme d’enfant. Elle me rend plus triste parce que j’ai cette réalité médicale (…) J’ai eu beaucoup de chance et j’en ai bien profité. Ma plus grande chance c’est d’avoir rencontré ma moitié ».

Pour Florent Pagny, cette expérience reste « la moins rigolote de ma vie. Ce n’est pas agréable, c’est pas des moments drôles mais jusqu’à présent j’ai surtout construit ma vie avec mon destin. C’est toujours moi qui décidais du chemin à suivre, là non ».

Retrouvez plus d’actualités sur www.soirmag.be et sur Facebook.