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Marc Ysaye et ses grands classiques rock: «Help» (8)

Cette semaine, Marc Ysaye évoque un titre rock devenu culte, « Help », des Beatles (1965).

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Ce titre, nous l’avons tous entendu au moins cent fois ! C’est la plage titulaire de l’album du même nom qui sort en 1965 et déjà, ce sera une réussite majeure. On trouve sur cet album des titres comme « You’ve got to hide your love away », « The night before », « You’re going to lose that girl », « Ticket to ride » et… « Yesterday ! » C’est du lourd !

« Help » sera également un film qui sort la même année, le deuxième long-métrage des Beatles après « A hard day’s night » en 1964. Comme pour ce dernier, le scénario est plus que moyen, mais ces films ne sont là que pour montrer de près les Beatles à des dizaines de millions d’ados autour de la planète. Dans le film « Help », tout comme dans le fantastique dessin animé « Yellow Submarine », c’est Ringo Starr qui est la vedette de la production. Cinquante ans après, ces deux rôles de Ringo font de lui le plus populaire des Beatles aux USA !

Un appel au secours

Écrite par John Lennon, la chanson est bel et bien un appel au secours, réel, et surtout très personnel de John. D’abord, il se rend compte qu’il a un peu grossi à cette époque, et ça le met mal à l’aise. Ensuite, il sent qu’il est en train de perdre de sa superbe dans le groupe au profit de Paul McCartney.

« My independence seems to vanish in the haze » (« Mon indépendance semble s’évanouir dans la brume »). Le message est clair : il est excentré en dehors de Londres, dans la grande banlieue, où il vit avec sa femme Cynthia un quotidien pas très rock’n’roll, qui est loin de lui convenir. Et puis surtout, pendant ce temps-là, à Londres, Paul, qui est célibataire même s’il est avec Jane Asher, est de toutes les ouvertures, des happenings, des vernissages dans les centres d’art contemporain, de tous les cocktails, bref de tout ce qui fait la vie culturelle branchée de la City. C’est d’ailleurs Paul qui présentera Yoko Ono à John Lennon lors d’une exposition d’art contemporain en 1966 !

Isopix
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Mais, surtout, ce qui est ingérable pour John et qui le détruit à petit feu, c’est l’amour irrationnel que lui voue le manager des Beatles, Brian Epstein. Ce dernier, homosexuel, est fou amoureux de John et lui écrit des lettres enflammées, auxquelles John ne peut répondre que par la négative. Pourtant, Brian compte beaucoup pour lui.

John expliquera plus tard qu’il culpabilisait presque de refuser les avances de son manager, mais il n’était pas possible pour lui de faire autrement. Il précisera aussi que Brian n’avait jamais eu le moindre geste déplacé ou la moindre parole gênante. Celui-ci décédera à Londres le 27 août 1967, à 32 ans, d’overdose de barbituriques. Sa mort scellera le premier acte de la lente agonie des Beatles qui ne fait que commencer ce 27 août 1967. Elle s’achèvera le 10 janvier 1970.

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DR

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