La kétamine, la drogue qui a provoqué la mort deMatthew Perry, est en recrudescence en Belgique
Le rapport toxicologique réalisé après la mort de Matthew Perry a révélé une importante présence de kétamine dans son système, une drogue bien particulière qui est de plus en plus présente en Belgique.
Depuis des années, la kétamine s’est frayée un chemin dans les milieux de la fête et sévit partout dans le monde. Ce sont les effets secondaires aigus de la drogue qui auraient provoqué la mort de Matthew Perry en octobre dernier. Cette drogue, qui était plus difficile à trouver auparavant, commence à devenir de plus en plus accessible. Ses effets font des ravages.
La kétamine s’est hissée en 4e position des drogues illégales les plus consommées en Belgique. De quoi inquiéter les acteurs du terrain qui luttent contre les addictions. Cet été, Maurizio Ferrara, psychothérapeute auprès de l’association Infor Drogues, confiait que « de nombreux usagers de psychostimulants comme la cocaïne ou le speed prennent désormais aussi de la kétamine ».
La kétamine a été synthétisée dans les années 1960 et employée comme un puissant anesthésique et analgésique. Cette drogue était surtout utilisée pour des traitements médicaux avant de voir son utilisation détournée, d’abord dans les soirées clandestines puis dans les boîtes et les festivals. Mais la substance est dangereuse et provoque des addictions.
De plus en plus d’usagers
Dans une étude parue en juillet dernier, « Drug Vibes », Sciensano rapportait que 11 % des usagers belges avaient déjà pris de la kétamine, un pourcentage qui se rapproche dangereusement de ceux de l’ecstasy et la cocaïne (27 et 26 %).
La drogue est employée pour son caractère euphorisant mais aussi ses effets hallucinogènes, impactant la perception des sens. Sa consommation peut également donner l’impression de « sortir de son corps ». Comme toutes les drogues, elle peut provoquer des « bad trip » avec des crises d’angoisse importantes. Enfin, les consommateurs peuvent rapidement atteindre un seuil d’addiction mais aussi de tolérance, qui les amène à en consommer de plus en plus pour continuer à en ressentir les effets, provoquant ainsi des dommages importants sur les reins, la vésicule biliaire et la vessie. La drogue impacte le système cardiovasculaire et respiratoire.
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Dans le cas de Matthew Perry, ce sont les effets secondaires de la kétamine qui auraient provoqué sa mort. Le rapport indiquait : « Avec les niveaux élevés de kétamine découverts dans les échantillons sanguins post-mortem, les principaux effets mortels proviendraient à la fois d’une surstimulation cardiovasculaire et d’une insuffisance respiratoire ».
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