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Accusé d’agressions sexuelles, le réalisateur Christophe Ruggia répond à l’actrice Adèle Haenel

Le réalisateur a voulu donner sa version des faits.

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Adèle Haenel a brisé le silence en accusant le réalisateur Christophe Ruggia de « harcèlement sexuel » et d’« attouchements », perpétrés entre 2001 et 2004, alors qu’elle était adolescente. Suite à cette annonce, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « agressions sexuelles » sur mineure de moins de 15 ans « par personne ayant autorité » et « harcèlement sexuel ». Le réalisateur a tenu à donner sa version des faits via un communiqué relayé par Mediapart, qui avait lancé l’affaire, rapporte Le Figaro.

Dans le communiqué, Christophe Ruggia raconte sa rencontre avec l’actrice, âgée de 12 à l’époque. « Une relation, personnelle et professionnelle forte s’est construite entre nous pendant les cinq à six mois qu’a duré sa ‘formation’, à la fois au rôle de Chloé et, plus largement, au développement de capacités de concentration, d’écoute et d’engagement déjà exceptionnelles ». Il explique ensuite qu’à la sortie du film « Les Diables », il s’est rendu compte que le travail des enfants « avait débordé sur la rentrée scolaire » et qu’il s’en était inquiété.

Il dément les accusations

« J’ai proposé à l’un comme à l’autre de nous revoir à l’occasion, pour maintenir ce lien que je pensais indéfectible qui s’était noué alors. Autant Vincent Rottiers avait besoin de retrouver sa famille (...) Mais Adèle Haenel a bondi sur l’occasion quand je lui ai proposé de nous revoir. Elle m’a dit ‘quand?’, j’ai répondu ‘quand tu veux’, elle a dit ‘samedi?’. J’ai dit ‘si tu veux’ », explique le réalisateur de 54 ans. Ils ont ensuite pris l’habitude de se voir tous les samedis et il lui prêtait des films de sa collection. S’il avoue avoir tissé une relation forte avec Adèle Haenel, Christophe Ruggia dément les accusations d’agressions sexuelles.

« Je n’ai jamais eu à son égard, je le redis, les gestes physiques et le comportement de harcèlement sexuel dont elle m’accuse», se défend-il. Mais il avoue que sa forte présente a été « une erreur ». « À l’époque, je n’avais pas vu que mon adulation et les espoirs que je plaçais en elle avaient pu lui apparaître, compte tenu de son jeune âge, comme pénibles à certains moments. Si c’est le cas et si elle le peut je lui demande de me pardonner ». Si aucun jugement n’a été rendu pour le moment, le réalisateur sent qu’il a déjà été condamné par l’opinion publique. « J’ai bien conscience du peu de poids que mes propos vont avoir. (...) L’étroitesse de la relation que j’entretenais avec cette adolescente suffit à m’accabler. Mon exclusion sociale est en cours et je ne peux rien faire pour y échapper », regrette-t-il.

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