Prendre le temps

Que nous ayons la chance de continuer à travailler ou que nous soyons réduits à l’inactivité professionnelle, ou bien encore que nous nous trouvions à la retraite, notre notion du temps a changé. Nous hésitons même furtivement sur le jour et l’heure (le changement du dernier week-end de mars n’a rien arrangé dans ces mini-confusions). Et de façon plus large, notre rapport au temps se modifie. Nous pensons avec nostalgie au temps d’avant dont nous avons profité. Nous avons le loisir de revoir de belles images, celle d’une liberté aujourd’hui entravée. Et peut-être considérons-nous que nous avons parfois gâché ce temps que nous réalisons si précieux. Aujourd’hui, ne maîtrisant plus grand-chose, nous voilà contraints d’attendre, de subir, d’observer.