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Les sapins de Noël sont bannis de Bordeaux

Le nouveau maire écologiste de la ville a décidé que la grande ville du Sud-Ouest n’utiliserait plus des « arbres morts » pour Noël. Un choix qui permet de développer d’autres activités.

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La tradition du sapin de Noël ne date que de la fin du XIXe siècle mais elle est tenace. Alors quand le maire EELV (Europe-Ecologie Les Verts) de Bordeaux, Pierre Hurmic, décide de s’attaquer à ce symbole, cela fait une petite polémique. Ce jeudi, celui-ci a en effet pris la décision de ne plus se servir de sapins de Noël pour décorer sa ville en hiver.

Résister malgré les protestations

Fidèle à sa philosophie écologiste, Pierre Hurmic en a fait la déclaration en conférence de presse : « Nous ne mettrons pas des arbres morts sur les places de la ville, notamment sur la place Pey-Berland [ndlr : devant l’hôtel de ville et la cathédrale].Je garde souvenir de cet arbre mort qu’on faisait venir tous les ans… Ce n’est pas du tout notre conception de la végétalisation ». L’argent ainsi libéré sera plutôt investi dans des spectacles vivants. Le maire de Bordeaux a également annoncé à cette occasion l’adoption prochaine d’une charte des droits de l’arbre, une première.

Evidemment, s’attaquer à une telle tradition n’a pas manqué de susciter des oppositions. Certains estiment que cela est regrettable car cela fait « partie de la magie de Noël », ou parce que les enfants aiment bien les sapins, etc. Ce vendredi, Pierre Hurmic s’est montré compréhensif sur LCI mais fermement attaché à sa mesure : « Il ne faut pas voir un symbole plus important que celui qui est réellement véhiculé par cette idée, on veut donner un aspect plus moderne de la place ».

Une décision souvent polémique ailleurs

Reste à voir si Pierre Hurmic continuera de résister à cette pression. En 2015, l’annonce de la suppression à venir du sapin de Noël à Metz avait aussi fait beaucoup de bruit, même si la raison évoquée était purement économique. Il a depuis été rétabli. L’année passée, les habitants de Nancy ont aussi discuté de la possibilité de supprimer le sapin de Noël avant que le maire ne décide de le garder.

En Belgique, c’est l’affaire du sapin de Noël de la Grand-Place de Bruxelles qui avait beaucoup fait parler en 2012, lorsque la commune l’a remplacé par un arbre non pas végétal mais métallique. Une initiative peu appréciée, certains Bruxellois ayant accusé le bourgmestre de vouloir supprimer une tradition pour faire plaisir aux communautés n’ayant pas cette coutume. Bien que la commune ait nié toute volonté en ce sens, les années suivantes ont vu le retour d’un sapin « normal ».

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