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A peine découverte, cette espèce de singe est déjà menacée d’extinction

Ce petit singe de Birmanie, mesurant une cinquantaine de centimètres, était encore inconnu jusque-là. Mais alors qu’il vient d’être découvert, la pression humaine sur son habitat risque de provoquer sa fin.

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Il a de gros yeux noirs, une belle touffe de fourrure sur la tête, fait la taille d’un gros chat et jusqu’ici, il était purement et simplement inconnu des scientifiques. Ce mercredi, les chercheurs du Centre de primatologie allemand (DPZ) et de l’ONG environnementale Fauna and Flora International (FFI) ont annoncé la découverte de ce nouveau primate qui a reçu le nom de « Popa Langur ». Il a été repéré après une enquête intense dans les forêts birmanes. La découverte est importante mais elle suscite déjà des inquiétudes chez les scientifiques. L’espèce serait en effet proche de l’extinction.

« Une découverte douce-amère »

Faire cette découverte n’a pas été chose simple. Pour cela, il a fallu notamment utiliser des échantillons d’ADN retrouvés dans des déjections et sur des spécimens conservés dans des musées sans qu’ils ne soient plus étudiés que cela. Il se distingue des autres langurs d’Asie du Sud et du Sud-Est de par sa couleur, la longueur de sa queue et la taille de son crâne.

Comme l’expliquent les chercheurs, son habitat devait auparavant être assez étendu en Asie du Sud-Est. Mais au fil du temps, les humains ont pris de plus en plus de place pour l’agriculture et le territoire des Popa langurs s’est réduit comme peau de chagrin. Aujourd’hui, ils ne seraient que 200 à 250 au total, dont un groupe fort d’une centaine d’individus. Ils sont tous concentrés dans le centre de la Birmanie. C’est d’ailleurs le nom d’une montagne sacrée de cette région, le mont Popa, qui leur a donné leur dénomination scientifique.

« A peine identifié, le Popa langur est déjà menacé d’extinction », alerte dans un communiqué Frank Momberg, un des chercheurs du FFI. « Malheureusement, c'est une découverte douce-amère en raison du nombre limité d'individus laissés dans les populations sauvages et fragmentées », a déclaré à CNN Roberto Portela Miguez, conservateur principal au Musée d'histoire naturelle de Londres qui a collaboré à cette découverte. « L'espoir est qu'en donnant à cette espèce le statut scientifique et la notoriété qu'elle mérite, il y aura des efforts encore plus concertés pour protéger cette zone et les quelques autres populations restantes ».

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