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La chanson d’Annie Cordy jugée «raciste» fait réagir des personnalités et le parolier

Le débat sur la chanson jugée raciste à fait réagir des personnalités ainsi que le parolier.

Temps de lecture: 3 min

Depuis qu’il a été décidé de renommer le tunnel Léopold II à Bruxelles par le nom d’Annie Cordy, de nombreuses voix se sont élevées à propos de sa chanson « Chaud Cacao ». De nombreuses associations se sont exprimées pour que soit rappelé le caractère problématique de cette chanson. Elle reprendrait tous les clichés liés à l’Afrique, mêlant des paroles problématiques et un clip avec des figurants faisant des « blackface ».

À lire : Annie Cordy décriée pour sa chanson «Chaud cacao», accusée d’être raciste (vidéo)

Une chanson écrite en 15 minutes

Vivian Valley, le parolier de la chanson en question est intervenu au micro de la RTBF. Il tenait à rappeler que le tube n’avait jamais été écrit dans une pensée raciste. Il raconte dans quel contexte a été écrite cette chanson : « À l’époque, je travaillais beaucoup, j’avais deux emplois. Un jour, je revenais de ma garde, comme j’étais veilleur de nuit. Il était 7 h du matin, j’étais chez moi. Et je prends mon petit-déjeuner, mon petit cacao ».

Ce cacao en question était de la marque Cho Kakao. Il continue : « On imagine la brousse. Et vous savez ce que c’est, quand on dort très peu, on n’est pas ’shooté’ mais presque. Quand on est très très très fatigué, on est dans un état un peu second. Et j’ai alors imaginé que des guerriers partaient à la chasse aux lions en criant « Cho Kakao ». La chanson est venue comme ça. J’ai présenté cela à Annie Cordy. La musique du refrain et les paroles du refrain, j’ai fait cela devant mon petit-déjeuner, en quinze minutes ».

Une accusation qui fait réagir

Pour d’autres personnalités, ce débat « touche le fond » comme commente le présentateur Arthur, sous un poste Instagram du Soir : « Bon et bien là je pense qu’on ne va pas tarder à̀ toucher le fond… A moins qu’on y soit déjà et que l’on commence à l’attaquer à la dynamite ».

Capture d’écran (22)

Vivian Valley se souvient : « Annie aimait réveiller les gens avec la bonne humeur. Cette chanson, ce n’est rien d’autre que de la bonne humeur ». Si pour lui et beaucoup de fan, cette chanson ne représente que de la bonne humeur, pour d’autres, elle représente les clichés d’une époque raciste.

Sur la page Instagram « Décolonisons-nous », une story a été postée. La personne derrière ce compte rappelle le contexte de l’écriture. La chanson est sortie en 1985, par des personnes qui sont nées dans des pays où les clichés sur l’Afrique étaient encore très présents et semblaient normaux pour beaucoup de personnes. Si la chanson pouvait passer à l’époque, ce n’est plus cas aujourd’hui.

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