La ministre de l’Intérieur fait du sport en intérieur et provoque l’indignation (photos)
Les images de la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden du CD&V en train de faire du sport en intérieur a provoqué une vague de colère sur les réseaux sociaux.
La ministre de l’Intérieur a participé le dimanche 25 avril à un test de sélection pour les personnes voulant intégrer les rangs de la police fédérale. Au milieu des candidats, Annelies Verlinden testait, elle aussi, ses aptitudes physiques à l’intérieur de la salle de sport de Gand. Or, avec le déroulement de la crise Covid-19, ces salles de sport sont interdites au public pour des raisons évidentes de respect des consignes sanitaires.
Les images n’ont pas manqué de faire réagir sur Twitter. Dans les commentaires, on retrouve notamment celui d’un entraîneur : « En tant qu’entraîneur personnel disposant d’un espace de 100m2 parfaitement ventilé et ne proposant que des entraînements individuels, voir ces images, c’est comme une gifle en plein visage ». Il parle notamment d’un décalage profond entre la ministre et les personnes dans la même situation que lui : « Fermé depuis la mi-octobre et toujours pas de perspectives. Deux poids et mesures. Honteux ».
Pour beaucoup, c’est un manque de respect vis-à-vis de ceux qui respectent les consignes. Certains parlent de « doigts d’honneur ». Avec un peu de sarcasme, des internautes demandent si la ministre peut leur rembourser leur location de
terrain pour du tennis en salle. Le constitutionnaliste, Hendrik Vuye écrit : « Parfaite illustration d’un problème de société. Ceux qui donnent des conseils sur les règles, ceux qui émettent les règles et ceux qui en font rapport… ne sont guère gênés par les règles. L’élite de la couronne au travail… ».
Des mesures particulières
Pour ce qui est de la ministre, aucun commentaire n’a été fait pour le moment. La police fédérale a, de son côté, assuré qu’il n’y avait pas eu de risque de contamination. Des mesures particulières ont été mises en place. Les tests de recrutement ont dû être annulés un temps pour trouver une alternative présentant moins de risques. Le test Léger a été utilisé, qui consiste à tester les aptitudes physique aérobie sans employer de matériel. Les candidats étaient présent seulement par groupe de dix, chacun dans un couloir séparé et les éléments de la salle étaient désinfectés entre chaque groupe. « La proposition a été approuvée par notre conseil de prévention » a expliqué la responsable du recrutement de la police fédérale, Nathalie Adam.
