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Une émission de caméra cachée sur les vaccins en Tunisie inquiète l’OMS (vidéo)

La série de caméra cachée a piégé une célébrité tunisienne en proposant une fausse séance de vaccination.

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La chaîne de télévision privée tunisienne Nessma TV propose cette année une émission de caméra cachée. Au programme des surprises, des personnalités piégées, le tout normalement dans la bonne humeur. Sauf que lors de la dernière émission, l’une des caméras cachées s’est révélée assez problématique selon l’OMS.

Dans le sketch en question, une présentatrice ressemblant à Angélina Jolie qui invite des personnes à se faire vacciner. Elle offre des soi-disant vaccins et assure avoir l’accord de l’Organisation Mondiale de la santé. C’est là que la surprise arrive, l’équipe a invité un groupe de personnes ainsi qu’une personne célèbre en Tunisie pour recevoir ces fameux vaccins. Or le groupe de personnes conviées ne va pas réellement se faire vacciner. Ils vont être faussement piqués et devront simuler quelques instants plus tard des symptômes différents et graves suite à cette injection. L’un d’eux va même jusqu’à simuler l’arrêt cardiaque. Le but étant de faire peur à l’invité.

Une scène contre-productive

Si la scène peut en amuser certains, elle ne fait pas du tout rire l’OMS qui y voit un risque pour la crédibilité des vaccins. À l’heure où le scepticisme est encore très fort vis-à-vis des injections pour lutter contre le Covid-19, sortir cette caméra cachée peut rajouter encore des doutes. Le représentant de l’OMS en Tunisie, Yvers Souteyrand a envoyé une lettre au ministre de la Santé tunisien, lui demandant la suspension de l’émission. Il dénonce justement le message véhiculé par ce genre de scène et écrit que le canular « contrevient gravement à l’image des organisations onusiennes, en les associant à une parodie contre-productive de la vaccination ». L’émission présentait aussi des logos et de l’identité visuelle utilisée par l’OMS et les Nations Unies sans leurs accords.

L’Ordre des médecins tunisiens a aussi levé la voix contre ce programme qui aurait des « répercussions négatives » sur le déroulement de la campagne de vaccination qui a lieu dans le pays. Le risque de cette campagne est d’autant plus grand que la situation sanitaire en Tunisie ne s’améliore pas. Le pays travers une troisième vague de contamination. De nombreux médias s’inquiètent de la lenteur de cette campagne de vaccination. Les hôpitaux manquent d’oxygène pour soigner les patients. Selon le ministère de la Santé, 10.000 personnes seraient décédées du virus depuis le début de la pandémie.

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