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Italie: des sangliers «rackettent» la cliente d’un supermarché (vidéo)

Elle a dû se défaire de ses courses pour se sortir d’affaire. Une mésaventure a priori anodine mais pas tant que cela au vu des polémiques sur les sangliers qui secouent le pays.

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Scène insolite cette semaine sur un parking de Rughe, au nord-ouest de Rome. Une femme sort alors d’un supermarché et se dirige tranquillement vers sa voiture. Mais sur le chemin, une harde de sangliers se met à l’entourer. Paniquée, elle tente de leur échapper, en vain. La scène, qui pourrait prêter à sourire, ne fait pourtant pas forcément rigoler en Italie où les controverses se succèdent à propos de cet animal de plus en plus envahissant.

Une invasion de sangliers

Dans le cas de cette pauvre dame, l’histoire s’est terminée assez rapidement. Elle a tenté de leur échapper et des personnes ont essayé de lui venir en aide. Mais pour être tranquille, elle n’a eu d’autre choix que de laisser tomber son sac de courses par terre. En un rien de temps, les sangliers ont ingurgité une bonne partie de leur festin.

L’affaire a depuis été commentée par certains quotidiens nationaux comme Il Giornale. Si elle fait l’objet d’une si grande attention, c’est parce que la population de sangliers en Italie a doublé en dix ans selon l’association d’agriculteurs Coldiretti, causant ainsi certains désagréments. En octobre 2020, plusieurs de ces animaux ont été abattus par la police dans une aire de jeux non loin du Vatican, forçant la mairie de Rome à lancer une enquête sous pression des associations de défense des animaux. En 2019, dans un autre style, des sangliers avaient détruit des réserves de cocaïne en Toscane. Il y aurait eu pour 20.000€ de cette drogue. Au total, les sangliers causeraient également près de 10.000 accidents de la route par an.

Pour expliquer cette situation, les spécialistes affirment que la chasse a sa part de responsabilité. C’est en tout cas l’analyse d’Andrea Mazzatenta, professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Teramo, interrogé par la Stampa. Il explique qu’en temps normal, la femelle dominante, la « matriarche », entre en chaleur et ses phéromones empêchent les autres femelles de faire de même. Or, à ce moment-là, la matriarche est très visible et est facilement tuée par les chasseurs. La même chose se produit aussi chez les mâles. Cela provoque l’entrée en chaleur de toute la communauté, d’où la multiplication du nombre d’individus puis leur incursion en ville.

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